Léo Hardt - Ayé, son premier spectacle

Léo Hardt - Ayé, son premier spectacle

Whooz : Léo Hardt
ON : Avec « Ayé », son premier spectacle

Sans interdits jubilatoires

« Ayé », un spectacle "uppercutant"

Naissance d’un talent. Rarement nous avons été autant enthousiastes à propos d’un spectacle ! – Et nous sommes fier de pouvoir dire « nous y étions », nous avons vécu la première représentation du premier spectacle de Léo Hardt, un artiste dont le talent éclatera au grand jour, nous en sommes certains. Léo, un artiste dont nous attendions les premiers pas avec impatience, nous n’avons pas été déçus.

 

Photographies exclusives du premier spectacle de Léo Hardt – Spotlight de Lille, le 20 mai 2014 – Très vifs remerciements à Isabelle Baert et Marc Vanaldervelt gérants du Spotlight, à Léo Hardt et à Didier Parsy.

Genèse de l’histoire. Tout a commencé pour nous à la Péniche, l’un des lieux de spectacles de Lille, Léo Hardt y faisait la première partie d’Aymeric Lompret lors de la dernière représentation de « Présent » pour l’année 2013, avant que ce talent confirmé ne parte pour Avignon. Léo Hardt y fut épatant, provocateur à souhait, son « comment ça va bande de gros en***** de fils de p**** » en guise de bonjour aux spectateurs fut des plus marquants. Nous comprenions alors que nous avions affaire a une valeur sûre. Un talent heureux de s’exprimer sur scène, heureux de partager son humour corrosif, un artiste dont il faudrait suivre et guetter les premiers pas. Léo Hardt était alors l’un des talents les plus remarqués des scènes ouvertes du Spotlight, autre haut lieu du spectacle à Lille, la scène découvreuse d’humoristes. Citons parmi eux Steeven et Christopher, G, Emilie Deletrez … Les spectateurs des scènes ouvertes ont la possibilité de voter sur internet pour les artistes de leur choix, et à ce jeu c’est Léo Hardt qui fut nommé « révélation de l’année 2013 ». Ce qui explique sa présence sur la scène du Spotlight en ce mardi 20 mai 2014 …

« Ayé », le titre de son premier spectacle à une résonance particulière, l’humoriste raconte volontiers son étonnement d’avoir été révélé par les votes du public sur le net, et qu’il n’avait alors pas de spectacle complet à proposer s’il remportait l’épreuve. « Ayé » est donc à comprendre comme « ça y est, c’est prêt ! » - Ce que la représentation fut d’une manière effective. Même si elle fut un peu trop longue pour être exploitée telle quelle sur les scènes de France et de Navarre. La représentation du 20 mai avait une durée d’une heure quarante-cinq, la réduire à une heure un quart sera mieux ! Mais comment réduire, comment choisir et se séparer de pépites d’humour noir ? Rares sont les moments où le public n’a pas ri ! Le challenge sera difficile.

Le spectacle. Léo Hardt ne se refuse aucun tabou, aucun sujet – tout sera une question d’angle, et d’intelligence du spectateur. Léo conjuguera humour noir et absurde avec jubilation, intelligence et subtilité - même s’il proclame bien fort avoir choisi le créneau de la vulgarité (tout comme Bigard, à son grand regret ! C’est pour cela qu’il s’est réorienté vers le créneau de la violence).

Violence des mots, violence des situations, le spectacle de Léo Hardt n’est pas à mettre entre toutes les mains, ni entre toutes les oreilles, il est d’ailleurs interdit aux moins de 16 ans !

Provoc. Sa première provoc est de chanter les louanges du chômage ! « Ceux qui bossent n’ont rien compris, parler avec eux, c’est comme parler avec un cancéreux qui pense qu’il va guérir! », viendra ensuite l’éloge de la drogue ! Sauf qu’elle provoque des troubles de l’érection !

Tout viendra s’inscrire d’une manière logique, et celle-ci sera implacable. Et en aucun cas le spectateur comprendra qu’il faille se droguer ou même tuer des enfants !

Dans ce parcours logique Léo abordera le thème de la pédophilie (passive, en ce qui le concerne – Car l’une des constances du spectacle est que Léo parle de lui). Le pire étant qu’il ne trouvera donc jamais l’amour ! Même avec Marjorie ! (Cette partie du spectacle sera l’une des plus drôles du show).

Portes ouvertes. Le spectacle de Léo Hardt s’amuse également avec les codes, et ose dénoncer (et Léo s’amuse à enfoncer ces portes ouvertes) le racisme (qui n’est pas bien) « pourquoi détester une catégorie de gens alors que tu peux détester tout le monde ! » et l’antisémitisme.

« Je ne suis pas là pour faire un éloge de l’humour. Il n’y a pas de courage dans l’humour. Ce qui se rapproche le plus de l’humour, c’est la lâcheté ». A l’artiste ensuite d’évoquer le courage et la lâcheté, et de poser la question : « qu’auriez-vous fait lors de la seconde guerre mondiale, auriez-vous été résistant, ou collaborateur ? » Une question qui ne peut trouver de réponse ! « Le nihilisme, c’est le vrai humanisme » conclura t’il.

Climax. Le climax du spectacle est délicat à évoquer hors contexte – Il traite de la Shoah par l’absurde ! S’en suit une saynète ou l’humoriste qui a principalement traité son spectacle jusqu’alors en stand-up interprète les personnages d’un complot supposé, pour mieux dénoncer l’absurdité de son postulat initial. Puissant, incroyablement courageux, et subtil – un véritable moment de grâce.

Le dernier sketch du spectacle se concentrera sur Léo, et du plus grand drame de sa vie (selon ce que l’artiste dira dans son spectacle – qui n’est qu’un spectacle !), à savoir « sa bite », et l’épisode de sa circoncision.

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« Vous ne pensiez pas que j’allais changer votre vision du monde ? », dira Léo Hardt au cours de son spectacle. Ce qu’a contribué à faire le talentueux comédien, à sa façon …« Ayé » fut un pari réussi de la part de Léo Hardt devant une salle acquise à la cause de l’humoriste, qu’en sera-t-il dans d’autres salles ? C’est le prochain challenge de Léo Hardt.

 

Pour aller plus loin sur WHOOZONE.COM

Notre interview de Léo Hardt

https://www.whoozone.com/actualites/article-2223-201405312223-leo-hardt-l-interview.html

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31/05/2014
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