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Rencontre avec Brigitte Niquet

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Brigitte Niquet est lauréate du Prix du Furet du Nord 2004. Familière des salons en région, c’est avec grand plaisir que nous l’avons rencontré au Salon de Bondues édition 2014, au stand du Furet du Nord.

Rencontre avec Brigitte Niquet

Qui êtes-vous, Brigitte Niquet ?

Brigitte Niquet : « Brigitte Niquet, je née à Lille et je vie à Lille, je suis un pur produit du Nord. J’ai été 40 ans professeur de Français en collège, puis en formation pour adultes. Ma profession d’écrivain a été influencée par le passif et le vécu des personnes que j’ai rencontré lors de ces sessions de formation pour adultes. Beaucoup m’ont raconté leur parcours, ce qui en 2010 a constitué « Est-ce ainsi que les Hommes vivent ? » un ouvrage où j’ai rassemblé les histoires de chacun, ce qui n’a aucun rapprochement avec ma propre histoire. Je me suis toujours intéressée à la Littérature et à la Nouvelle, j’ai écrit pour témoigner, pour ces gens, en quelque sorte ».

Quels sont les autres ouvrages qui composent votre bibliographie ?

« « N’aime personne », en 2002 (prix du Furet), c’est un roman par Nouvelles dont les personnages sont récurrents, et qui permettent de suivre l’histoire de quatre personnages sur une trentaine d’années, des destins croisés ».

« « Le temps d’apprendre à vivre, ou Une éducation sentimentale (63/78) ». J’avais vingt ans en 1965, mon livre montre comment on élevait les filles à cette époque-là, et comment ce fut difficile d’apprendre à vivre après. L’éduction des filles dans les années 60 était coupée des garçons, en écoles religieuses, et l’apprentissage était douloureux lorsque l’on était lancé dans le monde à 18 ans ! Mai 68 a bouleversé les mœurs, « j’ai du tout réapprendre après » ».

« « Le bateau a eu une avarie », en 2014, il s’agit d’un récit, d’un témoignage sur les dernières années de ma mère et de sa maladie d’Alzheimer compliquée par des délires paranoïaques et ses conséquences sur la famille et les enfants. Une personne agressive dont la maladie n’a fait qu’accentuer les choses. Il fallait que j’écrive ce livre pour dire qu’après avoir traversé de tels événements, on finit toujours plus fort ».

Quel est votre rapport avec la réalité ?

« Je suis une auteure qui part de sa propre réalité ou de celle des autres. Je peux également partir de faits divers (où là on ne connait que la fin de l’histoire !). Mon imagination est stimulée par une base de départ ancrée dans le réel ».

Quel est votre process ?

« Mon canevas, c’est la réalité. Je connais le début ou la fin de mon histoire, il y a d’ailleurs parfois des croisements avec ma propre histoire. Tout est dans ma tête, je ne fais pas de plans. Avant de passer à l’écriture je me serais nourrie de tout ce dont j’ai besoin ».

« Attention, même si je me nourrit de la réalité, il y a un travail d’écriture, ce qui est obligatoire. C’est mon côté « prof de Français » ! Je serai toujours exigeante vis-à-vis de l’écriture. Je travaille deux ans sur chacun de mes livres ».

Quels sont vos projets ?

« Actuellement je fais une pause car j’ai fait beaucoup de théâtre en tant que comédienne et à la mise en scène également. Au niveau de l’écriture je vais aborder celle de Théâtre ».