Cinq jours, vu par Douglas Kennedy

Cinq jours, vu par Douglas Kennedy

Whooz : Douglas Kennedy
ON : Avec « Cinq jours ».

« Cinq jours » vu par Douglas Kennedy

Un homme et une femme …

Débat modéré par Frédéric Launay, journaliste.

 

« Cinq jours », dernier ouvrage en date de Douglas Kennedy vient de paraitre en livre de poche aux éditions « Pocket ». Que pense donc l’auteur Américain de ce format ?

Douglas Kennedy : « Je suis un consommateur de livres de poche, ainsi que de grands formats. Heureusement qu’en France il y a le prix unique du livre, en Angleterre ça n’existe pas et c’est une catastrophe ! (« Amazon » est également une catastrophe) Ici un poche coûte 8 euros, un grand format 22 ! Ce qui fait que tout le monde peut lire ».


Raconter le monde

« Cinq jours » est ancré dans le Maine, un endroit important pour l’auteur. L’endroit où il pourrait finir sa vie ! L’Héroïne de « Cinq jours » passera du Maine à la ville de Boston.

« J’ai grandi à Manhattan, je suis très citadin. J’ai choisi le Maine car je vis là-bas et que je voulais parler des classes moyennes américaines. Cette histoire a commencée quand j’ai passé un scanner et que j’ai commencé à réfléchir sur l’opératrice qui m’a fait passer ce scanner. J’ai pris un rendez-vous de travail avec elle, j’ai ensuite parlé avec un médecin … je leur ai demandé ce qu’il y avait de pire dans leurs services : les enfants. Aussitôt j’ai eu mon premier chapitre ».

« Boston est un lieu raffiné et historique, c’est l’une des villes les plus intellectuelles du monde, grâce à Harvard. C’est le second lieu de mon livre. Car Laura, mon héroïne, n’a jamais voyagée. Elle rencontre un homme pas séduisant, assureur. Je ne voulais pas d’un « Sur la route de Madison », je voulais un roman réaliste. J’ai réfléchi à cela après mon divorce, constatant qu’on est « seul au milieu du mariage » ».


Laura, « La femme qui voulait vivre sa vie » !

« Elle ne fait pas un écart aussi important que « L’homme qui voulait … ». Une femme qui fuit est différente d’un homme qui fuit (prenez « Kramer contre Kramer » par exemple). Si c’est un homme, c’est une crise, si c’est une femme, c’est « oh mon Dieu ! ». Ma question c’est « qu’est-ce qu’on veut ? », chez moi chaque vie est intéressante, chacun a sa vie, ses rêves, sa complexité ».


La femme

« La vie des femmes est vraiment différente de celle des hommes. Il y a la maternité … tout ce qui fait la femme. Là j’ai une femme qui change de vie. Il y aura la question de la culpabilité, cette question me fascine. Freud reste important chez moi, les blessures de l’enfance se recréent quand on est adulte.


Construction du couple

« Elle a lieue petit à petit, elle n’est pas à l’eau de rose, tous les choix pèsent. Tout le monde parle du bonheur, il est ici et là, aux USA on déteste la tragédie, ce qui est l’histoire de Laura et de Richard. Peut-être que le malheur est aussi un choix ! Il faut oser changer, ce qui est très difficile. Il est très difficile de traverser la frontière, donc on reste ! » .

« Il y a un parallélisme avec l’écrivain. Ce dernier doit tout le temps changer ! J’ai décidé d’avoir une carrière éclectique avec des thèmes et des obsessions constantes. Mon prochain roman (« Mirage » ndlr) sera différent. « Cinq jours » est le roman le plus intime de mon œuvre, je veux éviter l’ennui. J’ai toujours eu une vie intéressante, Laura lit tout le temps, elle voyage sans passeport, tout le temps. J’utilise le quotidien, j’aime le fait qu’il y ai un monde réaliste dans mes romans, « le diable est dans les détails », dis t’on ! ».


Les héroïnes

« La vérité, ma première héroïne fut mon personnage de « La poursuite du bonheur ». Je ne veux pas publier le même livre tous les ans, un personnage féminin a été dicté par la nécessité du récit de « Cinq jours ». Je fonctionne comme un éponge, j’ai la connaissance de la condition humaine, j’ai de l’empathie … en dehors de ça c’est un mystère de savoir comment va le monde ! Une vie n’est pas un roman, je veux mélanger l’accessibilité et le plus élevé ».


Les USA

« Les Etats-Unis sont une société schizophrène, Philip Roth est un de mes écrivains préféré, son sujet d’étude c’est toujours les USA, même s’il critique son pays. Je voyage tout le temps, j’ai parcourus jusqu’alors 56 pays ! J’ai une immense curiosité, et quel privilège que d’écrire des romans ! ».

 


L’œil du fan

Suite à son entretien mené par Frédéric Launay, Monsieur Kennedy se plia à l’exercice de la dédicace a l’intention de ses lecteurs. Lors de celle-ci nous avons remarqué l’importance de la poignée de main chez l’auteur Américain. Elle matérialise la prise de contact qui va avoir lieu avec ses lecteurs, ou finalise l’échange.

 


 

Pour aller plus loin sur WHOOZONE.COM

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09/10/2014
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