White Bird par Gregg Araki

White Bird par Gregg Araki

Whooz : White Bird
ON : Au Cinéma le 15 octobre 2014

White Bird par Gregg Araki, son réalisateur

« White Bird in A Blizzard » était en compétition au 40ème festival du cinéma Américain de Deauville, Gregg Araki son réalisateur défendit son film en conférence de presse suite à sa projection. Il était accompagné de Robin Guthrie qui en assura la musique. Les deux hommes tinrent un discours passionné sur le film qui réunit Shailene Woodley et Eva Green.

Argument. Kat Connors a 17 ans lorsque sa mère disparaît sans laisser de trace. Alors qu’elle découvre au même moment sa sexualité, Kat semble à peine troublée par cette absence et ne paraît pas en vouloir à son père, un homme effacé. Mais peu à peu, ses nuits peuplées de rêves vont l’affecter profondément et l’amener à s’interroger sur elle-même et sur les raisons véritables de la disparition de sa mère…

Photos exclusives de la conférence de presse du film « White Bird ». Deauville, le 10 sept. 2014.

Qualifier les films de Gregg Araki

Gregg Araki : « Je fais des films entre les genres, c’est ce que je recherche dans le cinéma ! ».


« White Bird in A Blizzard », un film personnel

« C’est un film dont je me sent très proche. Le seul film comparable dans sa relation avec moi, c’est « Mysterious Skin » (2005). « White Bird » est film est inspiré d'un roman de Laura Kasischke qui m’a immédiatement bouleversé par l’aspect à la fois lyrique et poétique de sa langue. Ce roman a raisonné très fort en moi, il y a d’ailleurs quelque chose chez Laura Kasischke qui résonne dans mon œuvre ».


Les différences avec le roman original

« J’ai pris connaissance du livre grâce à un ami producteur qui me l’a proposé. Sa fin n’était pas cinégénique. Le twist final du film est donc différent de celui du livre. Quand j’ai eu fini la lecture du bouquin j’avais d’autres idées de fin le concernant, des idées qui me sont venues naturellement, s’incorporant parfaitement dans l’histoire. Cette « trahison » est connue de l’auteure, elle l’a découverte à la première projection ».

« J’ai également transposé l’histoire initiale qui se déroule dans l’Ohio, en Californie, dans une ville identique à celle où j’ai grandi et inventé les deux camarades de Kat, mon héroïne ».


Les scènes explicites

« Le livre est assez sexuel, je me suis donc coulé dans l’univers de l’auteure. Au cinéma les Américains sont choqués ! Ici la fin est considérée comme « prude » ! Je préfère la France ! ».


Le personnage interprété par Eva Green

« Eva Green est vraiment fantastique, je l’ai découverte dans « The Dreamers ». J’ai été heureux de travailler avec elle. Le personnage d’Eva est très intéressant, non bidimensionnel, ce personnage est vraiment complexe. Il existe une dimension tragique au personnage interprété par Eva Green, on a imaginé son enfance, la manière qu’elle a constitué son corps (comme Hitchcock). Eva interprète le rôle de la mère de mon personnage, celui-ci renvoie une image stéréotypée de la femme au foyer américaine, une femme dont le rôle et la place ont été déterminés non pas par elle mais par le reste de la société, la mère de Kat avait un idéal qu’elle n’a pu atteindre ».


L’ambiance 80’

Gregg Araki : « J’ai bougé l’action de deux ans. Le livre concernait les années 80 plaines (de 1986 à 1989), moi je voulais le passage à la dizaine et l’arrivée en fac de mon héroïne. Pour l’ambiance j’ai fait confiance à la musique dirigée par Robin Guthrie, ce dernier rend hommage à la musique qui m’a forgé (gJoy Division, New Order, Cocteau, Twins ou The Cure, ndlr) ».

Robin Guthrie : « Le décalage de deux ans a été bénéfique, il m’a permis de connaitre la musique de Gregg. Gregg me donna ses directives, je fis alors des propositions ».

Gregg Araki : « La musique de Robin n’est pas une simple illustration sonore, jeune j’ai été imprégné de musique, ici la musique est une version sonore du film. C’est une création parallèle ».


« White Bird », un tournant dans la filmographie de Gregg Araki !

Gregg Araki : « J’avais une idée plus classique de l’histoire. Je voulais faire un film « de grand » ! « Kaboom » ressemble à de la BD, un jeu avec l’image, un film « pop », a cause de son sujet. Je n’ai pas « grandi », c’est l’histoire qui a dicté son style ! ».


Le thème de l’ado et du passage à l’âge adulte

« Je suis une personne différente d’avant ! « White Bird » est une autre réflexion que mes autres films comme « Doom Generation » qui traite également de l’adolescence. Mon approche a changée, ici il s’agit de la vie d’une famille américaine comme « American Beauty », avec ses pavillons de banlieue, qui nous montre que l’idéal du rêve américain ne fonctionne pas pour tout le monde … J’ai changé en 20 ans ! Je me dirige donc vers un autre type de cinéma. Je citerais d’ailleurs John Woo : « Quand on grandi notre cinéma meurt ! ». Je garde néanmoins un regard non conventionnel sur les choses, j’ai cinquante ans, je vais continuer à faire un cinéma un peu fou ! ».

 


Pour aller plus loin sur WHOOZONE.COM

Ce que nous avons pensé de White Bird

https://www.whoozone.com/actualites/article-2643-201410162643-white-bird-un-film-de-gregg-araki.html


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17/10/2014
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