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Rencontre avec Coralie Martin

Whooz : Coralie Martin
ON : Avec « L’Impératrice Némésis »

Rencontre avec S.A.R. l’Impératrice Coralie Martin

L’interview pas comme les autres !

Coralie Martin est une auteure étonnante, la croiser est une expérience déconcertante ! Nous ne rappellerons jamais assez l’impact de notre première question : « Qui êtes-vous ? ». Suite à celle-ci nous avons été conquis par cette jeune femme au point d’en être perturbé. Perturbé dans les questions que nous voulions poser pour en savoir plus sur l’auteure de « L’Impératrice Némésis », un ouvrage que Coralie Martin défini en trois points : « L’Impératrice Némésis : Vampire, Moyen-âge, pas de romance » (entendez par là, ou par l’autre côté, si vous avez du mal à entendre par le premier côté nommé ! Entendez, donc : « Une histoire de Vampires, se déroulant au Moyen-âge, et qui ne compte pas de Romance. Une histoire avec un retour aux sources à la littérature vampirique où l’héroïne contaminée deviendra elle-même vampire).

Qui êtes-vous, Coralie Martin ?

Une rêveuse de 25 ans !

Avec cette réponse Mademoiselle Coralie Martin rentre directement dans le top 5 des réponses les plus brillantes (bruyantes !) et les plus originales que nous ayons entendues. Après cette réponse nous ne savions plus quoi dire ! Au point d’appeler à la rescousse Mickaël Moslonka, le talentueux auteur du « 666e kilomètre » aux éditions « Fleur Sauvage », le voisin (d’infortune !) de Coralie – nous avons croisé la jeune femme aux Halliennales 2014. Que pouvait donc faire Mickaël Moslonka, même avec tout le talent qu’on lui connait ?

Et que fais cette « jeune rêveuse de 25 ans » ?

Je suis psychomotricienne. Je travaille avec des polyhandicapés adultes et des personnes âgées. Le suis écrivain le reste du temps, pour l’enfance, la jeunesse, la littérature générale, et le monde de l’héroïque fantasy. J’ai également plein de projets différents.

(C’est pas un peu trop pour une seule femme ?)

Pouvez-vous nous présenter cette Impératrice Némésis ?

Némésis, c’est la déesse de la vengeance. Les gladiateurs la priaient afin de ne pas être poursuivi par l’esprit du perdant des combats. (Il nous faut ici avouer que nous avons eu du mal avec cette notion pourtant simple au demeurant ! Il y a sans doute un côté babache en nous, nous nous sommes perdu dans des notions de destins … pourquoi ? (Nous en avons notre petite idée)).

« L’Impératrice Némésis » se passe au XIIème siècle, nous y suivons Marie, une jeune femme cultivée et curieuse, ce qui est très mauvais pour une femme à l’époque. Malgré son caractère elle accepte de se marier et de vivre la vie d’une châtelaine, une vie dans laquelle elle ne se retrouve pas. Au cours de « cette vie » elle va rencontrer un apothicaire qui lui fera découvrir la liberté de penser, de s’exprimer et de réfléchir par elle-même. Ce dernier est en fait un vampire qui massacrera son château, tuera son enfant devant elle, et la transformera. C’est le point de départ de mon histoire.

(N’est-ce pas là déconcertant ? Tolstoï aurait écrit cette histoire en trois tomes, certes guerre épais, 600 pages chacun, et Coralie Martin, 25 ans, en fait son introduction !)

Quelle imagination, Coralie Martin ? (Heu !)

Pas particulièrement ! C’est les personnages qui écrivent, c’est pas moi !

(Nous sommes de plus en plus médusés. Coralie s’aperçoit de notre air hagard (du Nord !) et ajoute : « Mais non, je ne suis pas dangereuse ! ». Cette fois, c’en est sûr, Coralie la magicienne nous a lancé un sort. Ce qui n’est pas étonnant à la vue du décorum de sa table ! Coralie Martin l’a ornée d’une écharpe noire sur laquelle elle a posé un petit chaudron de bonbons acidulés – qui se mangent !)

C’est-à-dire que les personnages sont venus, c’est tout. Mon seul souci est de limiter mon imagination. J’écris, on passera à la suite plus tard.

(Il est facile de comprendre que les personnages ont leurs propres logiques, et qu’ils s’imposent à un auteur, nous l’avons déjà tant de fois entendu d’écrivains que nous avons croisé. Le fait le plus déconcertant chez Coralie Martin est son assurance dans l’affirmation de ses propos).

Je fais en sorte que mes romans puissent se suffirent seuls. Mon second roman s’appelle « Mortelles Nyx » et se déroule en 1933. C’est un roman violent, avec un peu de sexe, pas mal de psychologie. Il change de ce qui se fait actuellement.

Comment faîtes-vous pour parler du Moyen-âge, ou des années 30 ?

Je me documente, je fais beaucoup de recherches, comme pour préparer une thèse ! Je veux à tout prix éviter les anachronismes, trois sources valideront un fait.

Quel est votre process ?

Je suis comme le lecteur, j’écris, je relis. Je me dis « ah merde, il s’est passé ça ! », et j’écris la suite, sans plan. Je raconte une histoire en tenant compte de ce qui s’est passé avant. Les personnalités me guident. Ici pour « L’Impératrice Némésis » je suis plus dans la lignée de Bram Stocker.

Quelles sont vos attentes en Salons ?

Les rencontres !

Le look, c’est important ?

(Coralie Martin est habillée en magicienne, une cape lui recouvre la tête)

Le but c’est de s’amuser, c’est aussi simple que ça.

Quels sont vos projets ?

J’ai écrit un livre qui s’appelle « Fenêtre » pour lequel je suis à la recherche d’un éditeur. J’ai dans mes tiroirs des romans jeunesses et des romans pour enfants. J’ai une saga d’Histoires fantastiques en cours d’écriture, sept tomes sont prévus, ainsi qu’une suite aux aventures de Marie … c’est déjà pas mal !