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De Gaulle par Jean-Paul Ollivier au Furet du Nord

Whooz : Jean-Paul Ollivier
ON : En 2013, avec « Charles de Gaulle, Un destin pour la France » (Larouse)

La vérité Historique restituée

« J’écris parce que j’aime ça, et j’aime le Général de Gaulle depuis l’âge de 14 ans » sont les premiers propos que Jean-Paul Ollivier a prononcés lors de sa venue au Furet du Nord de Lille le 22 novembre 2013 pour la présentation de « Charles de Gaulle, Un destin pour la France » (Larouse) son dernier livre en date sur le Général de Gaulle. Le célèbre journaliste que le grand public aime à surnommer « Paulo la Science » pour ses éclairages sur le tour de France est un réel passionné par cette figure française du vingtième siècle. « Charles de Gaulle, Un destin pour la France » est le 12ème ouvrage que Monsieur Ollivier consacre au Général de Gaulle *. Passionné, et donc passionnant, Jean-Paul Ollivier a captivé son auditoire pour une petite heure, ce dans la ville natale du Général de Gaulle, Lille.

« Charles de Gaulle, Un destin pour la France » est un ouvrage qui réunit textes et fac-simile selon une technique nouvelle initiée par Larousse (technique que Jean-Paul Ollivier a inauguré avec « 100 tours de France : Exploits, drames & légendes » en 2012).

Parmi les fac-simile de l’ouvrage, l’une des pièces les plus remarquables est le carnet de note du jeune Charles De Gaulle. Le grand public qui imagine un Général droit dans ses mots, et dans son attitude, découvrira un jeune jugé comme « trop bavard ». « Il a toujours été bavard dira Jean-Paul Ollivier » avant d’enchainer sur la combattant qu’il était lors du premier conflit mondial : « en 14/18, il est un combattant sans peur, laissé pour mort sur le champ de bataille ». « C’est un être formidable à étudier, sa vie est étonnante » - « Laissé pour mort, il s’en sort … et sa vie sera une succession de faits tout aussi étonnants ».

Pétain. Charles de Gaulle a été la plume du Maréchal Pétain, et les deux hommes étaient antagonistes. « Pétain est l’homme de la ligne Maginot, de Gaulle est un visionnaire, leurs théories sont différentes … et la personnalité du futur Général s’affirmera au contact de celle de Pétain ».

Londres. « Là aussi, il ne veut qu’être indépendant et Churchill lui fera confiance sans lui faire confiance ». « On se demande comment il a fait pour réussir avec tant d’antagonismes ».

L’intervention du 18 juin ne sera donc pas corrigée par les instances voulant contrôler le futur libérateur de la France. Ce fameux « appel du 18 juin » ne sera pas réellement entendu par autant de français affirmant l’avoir entendu, mais en disant « demain, comme aujourd’hui, je parlerai … » de Gaulle fixait un rendez-vous à ses auditeurs, qui finirent par entendre sa voix, et propager la nouvelle de l’existence de la résistance par effet de boule de neige.

Vie privée. « Charles de Gaulle, Un destin pour la France » face à la grande Histoire, présente également quelques aspects de la vie privée du natif de Lille. Ainsi le lecteur apprendra que la Roseraie de Colombey-les-Deux-Eglises a été achetée en viager, et que celui-ci constitua une bonne affaire car sa durée n’excéda pas une année.

Incarner la France. Churchill eu une certaine admiration pour de Gaulle, affirma Jean-Paul Ollivier, « Le Général vint seul, sans rien, sans argent en Angleterre, et il était la France ». « Churchill fut admiratif du fait que le Général donne les statuts de la France libre - « nous sommes la France » dira t’il a ses compagnons de route ».

La politique. De Gaulle n’aimait ni les partis, ni les hommes politiques et le fonctionnement des institutions, les attitudes des hommes ne lui plaisait guerre. « Il ne sont pas le France ! ». De Gaulle rêvait d’une constitution lorsque ces politiques commençaient ce que fut la quatrième république ! Il sera donc à l’origine de la cinquième république. « De Gaulle avait le respect du peuple, mais pas celui des hommes politiques ».

Années 60. Il est en ballotage face à Mitterrand qu’il considère comme une « arsouille ». Pourtant, par respect pour la fonction présidentielle, il taira le passé qu’il connaissait de François Mitterrand. « Je le combattrai avec mes propositions, pas en le salissant ».

L’ambiguïté Algérienne. Les événements en Algérie constituent une partie assez importante du livre, « un boulet dans sa vie politique », dira Jean-Paul Ollivier. « On avait accordé son indépendance au Maroc, puis a la Tunisie, l’indépendance de l’Algérie était un fait qu’il faudrait aborder tôt ou tard, or, la France avait des intérêts économiques à garder l’Algérie … Il y a le peuple, les généraux factieux et les politiciens, et de Gaulle qui savait que la France ne pourrait garder l’Algérie dans son giron ». « L’Algérie sur le terrain était gagnée, mais la France était seule contre tous, face aux USA … cela donnera l’OAS et ses attentats sur le sol français, et sur la personne du Général, dont l’attentat du Petit Clamart ».

Mai 68. De Gaulle était un visionnaire … qui ne vit pas arriver « Mai 68 » ! « Il était alors fatigué par le pouvoir », dira Monsieur Ollivier. Mai 68 le surprendra, il dissoudra l’assemblée, les élections lui seront favorables, mais « le ressort sera cassé ».

Mai 68 a « porté l’estocade » à ce grand homme, il partira sur un dernier referendum, le pays ne le suivant pas … le peuple voulait du changement. De Gaulle se retirera à Colombey. Il restera de lui la célèbre promenade en Irlande (célèbre par sa photo sur la plage), ses écrits et un périple en Espagne.

Décès. L’évocation de la mort du Général de Gaulle fut l’occasion pour Jean-Paul Ollivier de rebondir sur un autre de ses ouvrages autour de la figure du Général, « De Gaulle, Douze garçons d'honneur » (aux éditions du Rocher), dans lequel il revient sur les parcours des 12 porteurs du cercueil du Général, de leur vie, de leur motivation … La vie du Général de Gaulle est vraiment une source d’intérêt pour Jean-Paul Ollivier.