Tout le monde aime Bruce Willis de Dominique Maisons

Tout le monde aime Bruce Willis de Dominique Maisons

Whooz : Dominique Maisons
ON : Tout le monde aime Bruce Willis – Editions de La Martinière,

Tout le monde aime Bruce Willis
de Dominique Maisons

Chronique d’Eppy Fanny

J’aime l’écriture de Dominique Maisons et j’ai retrouvé avec bonheur sa patte dans ce roman. Merci pour cette épreuve non corrigée pour laquelle j’ai enfin trouvé un moment en septembre dernier.
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L’histoire

Cette histoire, c’est celle de Rose Century, 20 ans, comédienne, qui pèse des millions. Elle a tout pour être heureuse. Tout ? Vraiment ?

L.A.

Rose évolue dans un milieu de requins. Celui du cinéma où son agent tire les ficelles et la considère moins qu’une enfant, celui des réalisateurs qui pour certains se comportent en prédateurs sexuels. Un milieu où la drogue foisonne. Et ce n’est pas dans sa famille qu’elle peut espérer trouver du réconfort : sa mère, ancienne actrice ratée, soumise, ce père qui la méprise, elle l’actrice. Jack Century, ce chef de famille devant qui chacun doit plier et qui a des ambitions politiques. Il ne faudrait pas que l’attitude de Rose lui porte préjudice.

Et il y a la mort de sa sœur, survenue lorsqu’elle avait 7 ans, dans des circonstances troubles, un secret de famille sur lequel un couvercle est posé.

Rose est sur le fil, elle provoque, se met en danger. Mais elle est toujours sauvée par Gordon. Nounou baraquée, grassement payée depuis 5 ans pour éviter qu’elle ne se fasse mal et pour que ses dérapages ne fassent la une des journaux. Il n’a pas de quoi chômer !

Extrait P.27 : « Ici on est à L.A., mais en mieux. Le coucher de soleil est californien, la vue sur le réservoir de Stone Canyon en contrebas est sans pareil. Dans ce cadre idyllique, une seule chose cloche, mais de taille, le mal-être de la jolie fille. »

Puis l’inévitable réunion familiale pour l’anniversaire de mariage de ses parents. Il lui est impossible de se défiler. Elle a beau s’y être préparée, le discours de son père, qui à chaque phrase, la rabaisse encore et encore la blesse. Cette réunion tourne au cauchemar lorsque des écrans géants diffusent à toute l’assemblée un film qu’elle a tourné et où elle est nue. Des scènes de sexe, de souffrance et d’humiliation. Le tournage a été un enfer pour elle. Sa famille le sait. Elle est effondrée et la cocaïne sera son pilier pour lui permettre d’affronter le reste de cette horrible soirée. Puis cette amie de sa mère qui profère des horreurs, et Rose bascule dans la violence. Son psy, sa béquille, va encore la réconforter. Ce rêve récurrent qui la hante depuis son enfance. Il faut qu’elle avance et se construise en acceptant la mort de sa sœur.

Elle doit reprendre le rôle de Buffy. Il serait temps qu’elle s’y mette sérieusement. Mais elle ne supporte pas le réalisateur. Alors là, tout de suite, elle a besoin de paradis artificiels. Un trou de 16h. Oubli total. Que s’est-il passé ? Pourquoi ce connard de réal, qu’elle a envoyé bouler avec ses propositions malsaines, lui a-t-il envoyé des fleurs en la remerciant ? C’est clair ce type est dingue. Et pourquoi l’un des salariés de Gordon pense l’avoir vue dans un resto où elle n’était pas ?

Puis une tournée promo à Paris, des images d’elle projetées lors d’une émission télé. Elle s’insurge. Ce n’est pas elle. C’est un montage. Elle n’a jamais tourné ces plans ! Et là, la douche froide. La vidéo a été transmise par la Warner. Devient-elle folle ?

L’hystérie la gagne. Enfermée dans sa chambre d’hôtel, elle n’a plus qu’un objectif : rejoindre sa sœur.

Au milieu de nulle part. Communauté de Las Almas.

Des travailleurs dociles, trop dociles, surveillés en permanence. Un havre de paix ou une prison ? Une communauté ou une secte ? Caleb, Hannah, tous les autres. Que font-ils là ?

Dans leurs rares moments de lucidité l’envie de fuir les tenaille. Ne rien montrer. Tenter le tout pour le tout.

Extrait P.218 : « Je ne finirai pas ma vie affublée d’un palindrome biblique. Salomon, si tu lis ces lignes, sache que je préfère me faire lobotomiser avec un pic à glace rouillé que de toucher ta bite qui doit ressembler à un mégot de cigarillo. Voilà ce journal aura été court, je suis une femme d’images, pas de lettres. Ce soir, je saute le mur. »
.

L’avis d’Eppy

Avec ce roman, Dominique nous dévoile un univers machiavélique où il ne fait pas bon vouloir résister. La La Land n'est pas un rêve pour tout le monde, surtout pour les femmes. Il dénonce ici les violences qui leurs sont faites jusqu’à une totale dépossession.

Mais Jésus est là. Mais non, pas celui sur la croix. Un petit futé à croquer.

Sans oublier Bruce Willis : héros un jour, héros toujours. Un type sur qui compter !

C’est fort, c’est percutant, et pas dénué d’humour. C’est du Dominique Maison !

Vous l’aurez compris : j’en redemande !

 

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29/05/2020
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