Sous terre personne ne vous entend crier de Gilbert Gallerne

Sous terre personne ne vous entend crier de Gilbert Gallerne

Whooz : Gilbert Gallerne
ON : Sous terre, personne ne vous entend crier – French Pulp, 2018

Sous terre, personne ne vous entend crier

Coup de coeur de l'année 2020

4ème de couverture
Sale journée pour le commissaire Jonzac. L’interpellation du Serbe a mal tourné. Un de ses hommes est à l’hôpital entre la vie et la mort. Tension au 36…

On l’appelle pour un meurtre dans les catacombes. La jeune fille à ses pieds est salement mutilée, à moitié dévorée.

Sa nièce. Pour lui, la descente aux enfers commence…

Dans les ténèbres îles couloirs du métro parisien, la bête est tapie, attendant sa proie.

Les yeux sans vie qui le fixent comme pour l’accuser de ne pas avoir été là à temps pour la sauver lui empalent l’âme. Il ouvre la bouche. Cherche en vain sa respiration. Tombe à genoux dans le sang sans plus se préoccuper de tâcher ses chaussures ou son pantalon…
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Chronique d'Eppy Fanny

J’ai rencontré et interviewé Gilbert lors d’un SMEP. Un autre temps où les salons existaient. Je ne l’avais pas encore lu. C’est chose faite. Et c’est un énorme coup de cœur.

J’ai sciemment passé sous silence la ME. C’est mon choix solidaire.

Gilbert nous offre ici un polar sombre, qui nous entraîne dans le métro parisien et les sous-sols qui truffent la capitale. Un terrain totalement maîtrisé par l’assassin, contrairement à ses poursuivants. Lui il a grandi là, dans le noir, dans le silence. En compagnie de l’Autre. Et il sait s’y rendre invisible.
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L’histoire :

Celle du commissaire Jonzac.

Alors qu’il s’apprête à taper un flag avec son équipe il apprend qu’un ennemi de toujours, le Serbe, est de retour sur Paris. Il déploie alors son équipe pour arrêter cet homme tueur de flic qui lui avait échappé il y a des années. Hélas l’intervention se passe mal. Son ami de toujours, Michel, quasi à la retraite, est mortellement touché lors de l’interpellation. Et en plus, le commissaire a fichu par terre des mois de boulot d’une autre équipe. Celle de Nadia. Déjà que leur relation est tendue. Sale journée pour Jonzac.

Une jeune femme accompagne une bande d’amis dans un lieu atypique pour une fête d’étudiants. Dans les sous-sols parisiens, une vaste salle, telle une cathédrale. Une fois encore, Erwan, leur fournisseur de dope, a trouvé un lieu hors norme. Ce qu’elle et ses amis ne savent pas c’est qu’ils sont sur le territoire de Mickael. Et lui ne supporte pas leur intrusion. Ici c’est son refuge. Celui où l’autre peut-être libre. Claire à la mauvaise idée de s’éloigner du groupe pour se soulager.

    Extrait page 54 :
    « Sa chair blanche semble phosphorescente dans l’obscurité. L’autre est fou d’excitation, lui aussi. Il décide de le laisser faire ce qu’il veut. Ils s’acharnent sur la jeune femme qui ne se débat plus, à la limite de l’inconscience. Assouvissent leurs instincts. Elle est morte lorsqu’ils commencent à lui dévorer le cœur. »

Une équipe de « cataflics » découvre le corps sans vie de la jeune femme. Jonzac est appelé sur les lieux. Dans l’ombre, Mickael l’observe. Il est stupéfait. Ce flic c’est Lionel Jonzac. L’homme qui lui a volé sa vie. Lui a tout pris. L’homme qu’il rêve de tuer depuis toujours.

    Extrait partiel page 71 :
    « C’est un signe du ciel. Que sa première victime lui amenât celui qu’il rêvait de tuer ne peut être un hasard. Ils étaient destinés à se rencontrer et aujourd’hui qu’il est prêt, le destin le lui offre… Toute son existence n’a tendu qu’à ce but… Tuer Lionel Jonzac. »

Pendant ce temps Lionel retourne le corps et… il reconnaît avec effroi la victime. C’est Claire, sa nièce. La colère et la haine le submerge.

Mickael a un refuge. La station de métro fantôme Haxo. Pas la partie abandonnée aux graffiteurs, non, une salle que lui seul connaît. La tanière qu’utilisait son père 20 ans plus tôt. Son père, le tueur du métro, y entreposait ses trophées, ceux volés à ses victimes. Et fièrement, Mickael dépose à son tour son 1er trophée : le sac à main de Claire. Son père serait fier. Son père que Jonzac a assassiné. Son père, dont le journal sanglant de ses meurtres va lui servir à se venger. Il lui faut une écharpe rouge !

Lionel est écarté de l’enquête. Il est trop proche de la victime. Mais c’est mal le connaître. En électron libre il va enquêter. Car s’il est rentré dans la police, c’est à la suite de l’assassinat de ses parents à leur domicile. Un assassinat jamais résolu, malgré ses recherches. Cette fois il n’est pas question que le ou les coupables s’en tirent. Il se le doit. Il le doit à sa sœur Mélanie.
Il ne sait pas que Mickael le suit et le poursuit ; lui l’invisible.

    Extrait chapitre 34 :
    « L’autre veut hurler de haine et de colère. Mickael lui parle à mi-voix pour le calmer : – Doucement. Bientôt, je te le promets. Nous allons nous venger. Et tu auras du sang. Beaucoup de sang. »

Mickael sème des indices et des morts, et Lionel comprend qu’il est la cible. Tout le renvoie à cette affaire vieille de 20 ans. Celle du tueur du métro, Edmond Menestral, qui est mort et enterré. Il n’a laissé derrière lui qu’une femme dont personne ne sait plus rien. La culpabilité étreint Lionel. C’est sa faute si sa nièce est morte. Il s’ouvre de ses certitudes à son mentor de toujours, désormais retraité. Son enquête va le conduire à un nid d’artistes, devenus des princes de la cloche. Dans le métro parisien, dans un taudis immonde, dans les sous-sols labyrinthiques de la Capitale. Un jeu du chat et de la souris implacable s’engage. Jusqu’aux dénouements.
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L'avis d'Eppy

Ce récit magistral aborde :
La vengeance d’un oublié nourri à la haine. Un secret de famille qui ronge une fratrie. Des égarements… C’est avec intérêt que nous découvrons ces galeries, ces stations fantômes, dans lesquels nous entraîne l’auteur. Ce flic proche de la retraite, qui, malgré les tensions professionnelles et les rancœurs, malgré sa hiérarchie et sa culpabilité écrasante, va aller jusqu’au bout de son enquête, de cette histoire. De son histoire.

A lire absolument.


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29/12/2020
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