A+A A-

The We and The I – Michel Gondry

Whooz :Michel Gondry

ON :The We and The I

Instants de vies

De notre envoyé spécial à Deauville

A première vue “The We and The I” de Michel Gondry est d’une facture “classique” mais que l’on ne s’y trompe pas, la “patte Gondry” est bien là. La patte du Gondry bricoleur que l’on apprécie et qui faisait sa signature dans « Soyez sympas, rembobinez ». Ici pas de films « suédés », mais des situations réalistes et des dialogues crus.

C'est la fin de l'année. Les élèves d’un lycée du Bronx grimpent dans le même bus pour un dernier trajet ensemble avant l’été. Le groupe d'adolescents bruyants et exubérants, avec ses bizuteurs, ses victimes, ses amoureux… évolue et se transforme au fur et à mesure que le bus se vide. Les relations deviennent alors plus intimes et nous révèlent les facettes cachées de leur personnalité…

Humain. A l’heure du smart phone quel sont les rapports entre les individus ? Quel est le comportement de l’individu face au groupe (« The We and The I », "Le nous et le je") ? Voilà ce que questionne Gondy avec son film. Les pistes de réflexion sont amenées par les comédiens amateurs. Les situations ont toutes été écrites ainsi que les dialogues, l’improvisation pris peu de place dans le processus créatif. Aussi étonnant soit il pour un film dont on remarquera essentiellement la spontanéité.

Technique. Ce film est une gageure technique dans le traitement de la lumière. Les prises de vues ayant été tournées dans un bus en mouvement. De plus Gondry fait démarrer son récit en fin d’après-midi pour le faire finir en début de soirée. La différence de lumière n’aurait pas due être si importante, mais alors comment aurait on put insuffler l’idée du temps qui passe chez le spectateur ?

L’une des autres gageures technique résida dans le fait de faire exister une ligne de bus qui n’existe pas.

Après « The We and The I », la prochaine étape de Michel Gondry sera la sortie de son adaptation de « L’écume des jours » de Boris Vian avec Audrey Tautou, Romain Duris et Gad Elmaleh. Sans nulle doute un autre voyage au cœur de l’humain et de son imaginaire. Voilà les faits pour lesquels « The We and The I » est une expérience à vivre.