Rencontre avec J Wouters

Whooz : J Wouters
ON : En 2014 avec « Pas de Braderie pour Charlie  »

Ecrire pour les jeunes

Qui est J Wouters ? Que cache le « J » d’un des auteurs phares de la collection « Polars en Nord » des éditions Ravet-Anceau ?

Attention « « « révélation » » » ! (ou comment donner un peu de suspens afin de vous donner envie de lire la retranscription d’une interview qui fut une charmante rencontre).

Cet entretien avec J Wouters est notre dernier rendez-vous avec un auteur de la collection « Polar en Nord » que nous vous proposions cette semaine*, il nous permet d’évoquer cette collection ainsi que la collection « Polar en Nord Junior », l’un des derniers fleurons des éditions Ravet-Anceau.

Qui êtes-vous, J Wouters ?

J Wouters : Je suis un auteur qui aime tous les publics et je n’arrive pas à m’enfermer dans un seul type de livre.

J’ai grandi entre l'Avesnois et le littoral dunkerquois. J’ai enseigné les lettres à Lille et à Arras, lieux que l’on retrouve dans mes livres.

Le « J » de J Wouters est mis pour … « Josette ». « C’est bête, c’est resté mon nom de plume, ce qui amène à une certaine confusion ! Dans mes livres pour enfants je reprends mon prénom.

Pourriez-vous nous parler de votre œuvre littéraire ?

Je suis retraitée depuis 2001, c’est à partir de ce moment que je me suis consacrée à l’écriture. J’ai commencé à être éditée en 2003 (« L’Esplanade des pingouins », éditions Thélès). J’ai écrit trois romans adultes dans la collection Polars en Nord des éditions Ravet-Anceau : « Chiens d’Arras » (2007), « Clair de loups » (2008) et « Gravelines blues » (2010), et récemment, un « Polar en Nord jeunesse » : « Pas de Braderie pour Charlie ».

Quelles sont les particularités de vos polars ?

Mes polars adultes, comme mes ouvrages jeunesses se caractérisent par une grande exigence d’écriture.

Mes polars jeunesses ne comptent pas de sang, mais des intrigues, des enquêtes du genre « pourquoi/comment ». Dans mes polars adultes je peux me permettre tous les fantasmes !

Comment écrire pour un jeune public ?

Il faut éviter la simplicité, mais être compréhensible par tous – surtout, il ne faut pas se tromper de cible ! Il faut que l’enfant ai appris quelque chose au travers le bien et le mal, ce qui est acceptable, et ce qui l’est moins.

Et savoir qu’un enfant fait attention à chaque détail. Une jeune lectrice m’a surprise en remarquant la disparition d’un chat dans « Rapt’attrape » (2011 – Editions Airvey) présent dans « Rififi à Sainte-Enimie » (2008) et « Et les Zoulous, mon loup ? » (2009).

Ecrire pour un jeune public nécessite plus de sincérité dans l’écriture. Le jeune public est un lectorat que l’on ne peut pas mener en bateau – « on peut le faire, mais bon ! ». Les jeunes aiment « le vrai et le vraisemblable ».

Quel est votre domaine d’inspiration ?

La vie ! Je suis une observatrice de la vie !

Quels livres conseilleriez-vous pour rentrer dans votre œuvre ?

« Le petit poireau qui ne voulait pas devenir de la soupe » (Editions Nord Avril - illustrations Wonderjane – 2011) pour les 3 à 5 ans, pour le sens de cet album jeunesse.

Pour les ados, je conseillerai « Rififi à Sainte-Enimie » (un roman d’aventures jeunesse aux éditions Airvey – 2008) et « Pas de Braderie pour Charlie » sorti dans la collection « Polars en Nord Junior » (Editons Ravet-Anceau - 2013).

Dans mes romans, je choisirai « L’épingle de Fanny » (2013), qui est le troisième opus (après « Le passage à canote »(2005) et « Au pied du Sémaphore »(2008)) de ma série régionale (Editions Nord Avril).

Enfin, dans mes polars, je citerai « Clair de Loups » (Ravet-Anceaux - 2008), pour son travail d’écriture, et, bien entendu, « Chiens d’Arras » (2007), mon ouvrage le plus populaire, celui qui remporte tous les suffrages.

Quels sont vos projets ?

L’écriture d’un livre pour enfant, et d’un autre roman.

 

* Du 10 au 14 mars 2014, WHOOZONE.COM a consacré une semaine à la Collection Polars en Nord avec les « interview découverte » de Luc Watteau, Jean-Pierre Bocquet, Nicolas-Raphaël Fouque, Guillaume Lefebvre et de Josette Wouters.

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