Le destin d'Hermann - Le livre lauréat du Prix "Les Bleuets"

Le destin d'Hermann - Le livre lauréat du Prix "Les Bleuets"

Whooz : « Le destin d’Hermann », lauréat du Prix « Les Bleuets »
ON : Dans toutes les bonnes librairies

Un Destin singulier

Le prix « Les Bleuets » est un concours organisé par Les éditions Ravet-Anceau et le Furet du Nord afin de récompenser un roman historique ayant pour cadre le Nord de la France pendant la Grande Guerre. Ce prix récompensa « Le destin d’Hermann », un ouvrage écrit par Bernard Leturcq. Un ouvrage qui a su conquérir un jury présidé par Annie Degroote et composé de trois libraires du Furet du Nord et de trois écrivains édités chez Ravet-Anceau. « Le destin d’Hermann » qui adopte le point de vue du côté Allemand lors du premier conflit mondial en contant la vie quotidienne à l’arrière du front et un amour impossible a su s’imposer à l’unanimité face aux trois autres manuscrits qui composaient le carré final.

Photos exclusives.

Suite à la cérémonie où Monsieur Bernard Leturcq se vit remettre, en sa qualité de gagnant, un chèque de 500 € par Monsieur Pierre Coursières, Président du Directoire Général du Furet du Nord et par Madame Nathalie de Meulemeester, Directrice des éditions Ravet-Anceau, une entrevue animée par Michel Paquot, journaliste, fut organisée entre le Jury et Monsieur Bernard Leturcq, nous vous en proposons les temps forts.

La rencontre réunissait Madame Annie Degroote, Présidente du Jury, ainsi que quatre jurés : Virginie Lo Verde et Erik Loose, respectivement libraires à Cocqelle et à Villeneuve d’Ascq, Jean-Denis Clabaut et Jacques Messiant, tous deux écrivains édités par les Editions Ravet-Anceau. Deux jurés étaient absents. Pour l’occasion chacun arborait un bleuet.

L’entrevue

Les premiers propos du lauréat mirent l’accent sur l’aspect « presque divin » de son entreprise – Monsieur Leturcq pris connaissance du concours « Les Bleuets » environ un mois avant sa clôture, il consacra trois semaines à la rédaction de son récit pour être dans les temps du concours, rendant son ouvrage dans les derniers jours, pour remporter l’épreuve. Cela ayant des conséquences sur ses propos, bien évidemment. L’aspect « presque divin » des choses fut apporté par le fait que Monsieur Leturcq fut connecté à son œuvre comme il ne le fut jamais auparavant, trouvant les mots sans hésitation …

Juger une œuvre

Virginie de Coquelle revint sur l’importance du rôle du jury dans l’attribution du prix, celui-ci étant l’édition du titre gagnant. Il fallait donc procéder avec écoute et sensibilité. « Le destin d’Hermann » est un premier roman abouti et qui évite, par sa maîtrise, tous les aspects qui composent généralement un premier roman, ce qui est un tour de force.

Eric de Villeneuve d’Ascq relèvera la bienveillance du Jury et le sens des responsabilités qui fut le leur.

Jacques Messiant trouva l’action difficile et délicate, arguant de la difficulté et du droit de juger « un confrère » ! Monsieur Jacques Messiant, auteur du « Prisonnier Flamand », dira avoir été séduit par l’approche de Monsieur Leturcq (une histoire d’amour entre un Allemand et « une pauvre fille »), ainsi que par sa qualité d’écriture. « C’est de l’autre côté du miroir. Les allemands ne s’excuseront pas du mal qu’ils firent, nous n’avons pas fait mieux ! ».

Jean-Denis Clabaut revint sur la qualité des quatre romans finalistes et plus particulièrement de la qualité principale du « destin d’Hermann » et de son angle d’attaque. « Ce roman n’était vraiment celui de Bernard Leturcq car nous lui avons mis nos images ». Monsieur Jean-Denis Clabaut fit un comparatif entre « Le destin d’Hermann » et les ouvrages d’EM Remarque qui racontent non pas une guerre de héros, mais un événement vécu par tout le monde. « « Le destin d’Hermann » est, pour Bernard Leturcq, l’aboutissement d’une carrière d’écrivain que Monsieur Bernard Leturcq n’avait pas conscience d’être ! ».

Madame Annie Degroote, Présidente du Jury revint sur la difficulté de juger les quatre œuvres et releva la qualité de l’ouvrage qui entraine l’action du côté du lecteur. Dès le début de sa lecture du « Destin d’Hermann » Annie Degroote a été touchée par cette histoire d’amour dans un contexte effroyable où l’on parle de l’Humain.

« Le destin d’Hermann », le livre

« J’écris depuis l’âge de 5 ans car c’est un besoin pour moi de rapporter mes pensées et de noircir du papier ! » dira Monsieur Bernard Leturcq, « Je soumets mes écrits à mon épouse qui me dit ce qui colle, ou pas ! ».

Le concours. « J’ai pris connaissance du concours un mois avant la fin de celui-ci et est composé mon récit en trois semaines. Simenon m’a « inspiré » pour la rapidité de son écriture. J’avais une quantité insuffisante de matière, j’ai donc écrit un épilogue, ce qui fit de mon récit « un grand roman » (dira Monsieur Bernard Leturcq dans un trait d’esprit humble et malicieux) ».

Point de vue. « La question du point de vue s’est imposée à moi, je me suis inspiré d’Elie de St Mar. Je me suis donc placé du côté des perdants, des exclus, de ceux qui ont choisi le mauvais camp – ce qui m’attire. Je suis ainsi sensible aux sujets des Harkis … à Ramon Fernandez, l’ami de Gide. Les exclus m’intéressent et m’amènent à me demander ce qui les a amené ainsi ».

Le lieu de l’action. « J’ai choisi un endroit vallonné où la roche affleure, une belle région, et le village de Cousolre (celui de mon épouse) afin d’y conter l’histoire de Kurt, un allemand de 36 ans qui parle le français, et celle du soldat Hermann qui à 26 ans et qui ne le parle pas. Kurt est un peu le père d’Hermann, celui-ci est timide, sans famille, il avait besoin d’un tuteur, de l’image d’un père. Kurt sera l’intermédiaire entre les deux amants et leur amour impossible, celui entre Hermann et Yvette, une ouvrière ».

« La première phrase de mon roman s’est imposée à moi : « Qu’avait-elle donc de mieux que les autres ? ».

« Qu’avait-elle donc de mieux que les autres ? » (« elle était malheureuse, et ça se voyait ! ») - « Hermann remarque Yvette, pas Kurt ». « La question est alors : « qu’est-ce que l’amour ? » : construire le bonheur d’une femme ». « Hermann se donne cette mission, en pleine guerre ».

« Il faut préciser que s’ils partirent la fleur au fusil, les soldats déchantèrent après quelques mois de guerre, dans les deux camps – après la bataille de la Marne. La machine infernale marchera alors seule, avec son énergie accumulée, les pertes contraignant les forces en présence à poursuivre le combat « on n’est pas mort pour rien ! », qu’à l’automne 1915 (bien avant 1917) il y eut des mutineries. Les valeurs nationalistes outrancières, cocardières n’existent pas. Il faut lire « Paroles de Poilus » qui aborde les horreurs de la guerre par les correspondances qu’il nous présente ».

« Dans ce cadre Kurt et Hermann font preuve d’abnégation, chacun voulant ou pouvant mourir pour l’autre, à la place de l’autre. Il faut lire Barbusse et Remarque ».

« Le début du XXème siècle était culturel, en témoigne Roubaix et son Théâtre de marionnettes à tringle. Mon premier chapitre raconte les horreurs de la guerre. Le Roman Historique est un genre à part entière, il faut se référer à Robert Merle, il en a dressé les grandes bases. Le roman Historique conte un moment humain dans un contexte historique. Ces écrits servent « le devoir de mémoire » avec leurs détails qui servent à recréer l’époque. Il y a le plaisir de l’enfance de recomposer, je ne ferai pas de mes héros de 1915 des gens qui nous ressembleraient, je ne veux pas faire d’anachronisme ».

Madame Annie Degroote et Monsieur Jean-Denis Clabaut revinrent sur le fait que les mentalités n’étaient pas les mêmes à l’époque qu’actuellement : « quand on se documente, on reste un homme ou une femme du XXème siècle et l’on voudra rendre ses personnages « aimables » du lecteur, ce qui est une façon de s’approprier de ses personnages » dira Annie Degroote.

Jean-Denis Clabaut reviendra sur la nécessité de rectifier les erreurs de jugement, de réhabilité, par exemple, le moyen-âge (le domaine de prédilection de l’auteur) qui n’était pas « inculte » comme le pense souvent l’homme du XXème siècle. « Le Roman Historique permets d’avoir un regard sur l’Histoire et sur le présent, c’est un miroir ».

« Il est important de s’attacher à la psychologie des personnages que l’on décrit. Ici, il s’agira de la psychologie des gens loin de chez eux, tout en restant dans la logique des mentalités de l’époque que l’on évoque » seront les deniers mots de Monsieur Bernard Leturcq.

S’attacher à la psychologie de ses personnages c’est ce que fait à merveille ce « Destin d’Hermann » dont nous vous conseillons la lecture.
 


Pour aller plus loin sur WHOOZONE.COM

Remise du prix « Les Bleuets » à Monsieur Bernard Leturcq

https://www.whoozone.com/actualites/article-2254-201406192254-remise-du-prix-les-bleuets-a-m-bernard-leturcq.html


Pour aller plus loin

INFO RENDEZ-VOUS : Monsieur Jean-Denis Clabaut organisera un salon du Patrimoine et du Roman Historique le 13 juin 2015 à Seclin. Nous vous en reparlerons bien évidemment sur WHOOZONE. COM

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06/07/2014
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