Rencontre avec Bertrand B

Rencontre avec Bertrand B

Whooz : Bertrand B
ON : Avec « La mesure du Possible », aux Editions Fleur Sauvage

Rencontre avec Bertrand B, raconteur d’Histoires et grand voyageur

« La mesure du Possible » (Fleur Sauvage) nous a enthousiasmé, c’est le moindre que l’on puisse dire ! (voir notre billet rétro de l’année 2014*). Son style, son histoire, son regard sur la société, sa subtilité … tant de qualités pour un roman hors norme qui cachait son jeu dans un recueil de nouvelles fantastiques ne pouvait qu’aboutir à une belle rencontre avec son auteur, dont acte. 


Qui êtes-vous, Bertrand B ?

Je suis Bertrand B, un avatar de quelqu’un d’autre. Je suis né en 1978 et je suis arrivé à l’écriture par hasard. Je voyage beaucoup et j’ai une affection particulière pour le mystique, la symbolique (par exemple la symbolique du chat blanc chez les Celtes, « Euclide » (un clin d’œil que seuls les passionnés comprendront)). J’aime déconner.


Votre premier livre est un recueil de nouvelles, certes nous apprendrons qu’il s’agit d’un recueil particulier, comment en êtes-vous arrivé à vous confronter à ce genre caractéristique de la littérature Anglo-Saxonne ?

Je n’ai jamais rien calculé, tout a commencé avec la première nouvelle du bouquin, l’histoire d’un petit garçon … je n’avais pas matière à raconter un roman de 300 pages ! La nouvelle c’est 11 pages, le roman 300 ! Le roman travaillera plus les personnages, le fond etc … La nouvelle ira à l’essentiel, elle est adaptée à l’ère actuelle. La nouvelle c’est une structure, mes histoires se lisent en 20/25 minutes !

J’avais une grosse structure avec un petit monde dans ma tête. Un fonctionnement global avec deux univers différents, un principe de fable, et un jeu délirant en référence avec les rouages du marketing. Pour moi le bien et le mal n’existent pas, je tire sur ce concept à fond, et regarde où est le gris, entre ce blanc et ce noir ! « Y a-t-il une troisième voie entre le Bien® et le Mal® ? », voilà la question que je me pose.

Tout s’est fait « tout seul ». « La mesure du possible » n’est pas à prendre comme un recueil de nouvelles, mais comme un « roman de nouvelles », un roman déguisé en recueil de nouvelles. Chaque histoire est indépendante, mais intégrée dans un tout homogène.


Comment « La mesure du possible » est-il devenu un ouvrage « multimédia » ?

Mon point de départ fut d’écrire pour me faire plaisir. J’ai créé un univers à la « Black Miror », un jeu de piste avec le lecteur. J’avais une histoire en tête, une histoire globale que je ne raconterai pas frontalement, je me contenterai d’aborder les effets secondaires de mon postulat sur les personnages dont on suivrait le parcours.

J’ai ensuite soumis mes histoires en « Kindle », au prix le moins cher, afin d’avoir des retours de lecture. Ces retours n’ont encouragés à continuer. 

En tant que graphiste je travaille pour David Lecomte, le fondateur des éditions Fleur Sauvage. Mes écrits lui ont plus, il m’a édité. J’ai néanmoins continué en « Kindle ».

Après la version numérique, la version papier, « La mesure du possible » vient de franchir le palier « audio ». « La mesure » est éditée chez « J’entends des voix », et est disponible chez « Book d’Oreille », une plateforme indépendante spécialisée dans le livre audio.


De sa version numérique à sa version physique votre ouvrage a-t-il connu des modifications ?

Aucune modification n’a été apportée sur le fond, mais quelques passages ont été remaniés afin d’apporter une certaine fluidité. La version papier de « La mesure » compte un « bonus track », une « piste cachée » !


Numérique, physique ou audio, quels sont les retours des « lecteurs » de « La mesure du possible » ?

Chacun aime « La mesure » à sa manière et chacun voit les personnages en se les appropriant à sa manière. Ma narration est factuelle, et mes personnages caricaturaux. Ce qui fait que chaque lecteur peut avoir son appréhension propre de mes histoires.

Pourquoi la nouvelle ? Parce que je n’avais pas de style particulier ! Si je veux qu’une nouvelle parle d’un petit garçon je peux alors écrire comme lui. Je peux utiliser une technique narrative qui ne soit pas lassante et la développer sur une trentaine de pages. Chaque nouvelle à un ton par rapport à l’histoire racontée. La dernière nouvelle de « La mesure du possible » a été écrite comme un mouvement, par exemple. Je m’ennuis très vite, alors il me fallait des trucs en mouvement. Cette dernière nouvelle a été écrite d’un jet. Avec évidemment des corrections (beaucoup parfois).


Avez-vous envie de continuer l’aventure littéraire ?

Bien sûr. Je suis en pleine rédaction d’un thriller, et j’ai dans mes tiroirs un recueil de nouvelles basées sur le même principe que « La mesure du possible », c’est-à-dire un recueil d’histoires courtes formant un roman. Une grande Histoire, comme dans la vraie vie, avec des petites histoires. Il n’y a pas d’Histoire unique, avec un début, et une fin.


L’exercice du roman dont être bien différent de celui de la nouvelle (que vous maitrisez maintenant)

Pour l’écriture de mon thriller je me suis rompu à écrire des fiches personnages, de constituer une frise du temps, un scénario global. J’ai écrit le début et la fin de mon histoire, pour finir par commencer par la fin et remonter le récit. Je formalise les chapitres en remontant le temps. Tout aura sa logique, je sais où je veux arriver. Ce thriller sera à ma sauce, avec beaucoup d’improbable, dans la Pacifique. Je voulais une histoire sombre dans un lieu paradisiaque. J’aime casser les codes, ce ne sera pas vraiment un thriller, ce ne sera pas vraiment un livre fantastique non plus. Qu’on ne sache pas classer mon roman, j’en serai satisfait.

Un roman n’est pas aussi facile que la nouvelle. Le roman est vraiment différent. Faire un second recueil de nouvelles c’est quelque chose que je « maitrise », un mot fort, je le sais. J’aime les nouvelles un peu punk.


Pour aller plus loin sur WHOOZONE.COM

2014-retro-annee-noire.html

* Pour connaitre tout le bien que nous pensons de « La mesure du Possible »
.

 

28/05/2015
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