10ème Nuit des Livres d'Esquelbecq

Whooz : La 10ème Nuit des Livres
ON : Esquelbecq

Bouquet final

Billet d’humeur (de bonne humeur) sur le dernier Salon Littéraire de la saison 2015/2016, le Salon d’Esquelbecq 10ème du nom

Du nouveau sous le soleil. Les habitués de nos colonnes le savent, nous avons l’habitude de couvrir les Salons Littéraires au grès de nos diverses rencontres, et, si possible, au grès des nouveautés des différents écrivains que nous croisons. Nous avons choisi de parler du Salon d’Esquelbecq selon le principe du « Billet d’ambiance ».

Galerie exclusive

Trouver la route d’Esquelbecq est simple, de Lille prendre l’autoroute qui mène à Dunkerque et tourner à Wormhout, Esquelbecq est peu après ! Si vous ne le savez pas, vous apprendrez bien vite (dès le panneau d’entrée dans le bourg) qu’Esquelbecq est « Le Village du Livre ». En fait, on ne vient pas à Esquelbecq par hasard, surtout le 1er samedi de juillet ! On y vient car l’on sait qu’une fois l’an, depuis dix années déjà, de 16h jusqu’au coeur de la nuit, l’association « Esquelbecq, Village du Livre » métamorphose Esquelbecq en une véritable librairie de plein-air avec l’organisation d’un événement dont la réputation est maintenant bien établie. « Esquelbecq » c’est LE rendez-vous des passionnés, des bibliophiles, des lecteurs, des simples curieux, qui savent qu’ils vivront un moment convivial autour du Livre dans toutes ses acceptations.

Perdu. Première impression. Un, trouver Esquelbecq : Mission réussie (qui plus est sans GPS !). Trouver Esquelbecq est plutôt simple, il est à peu près 16 h lorsque nous arrivons dans le village du Livre. Deux, trouver à se garer dans Esquelbecq : Mission Impossible, cette bande s’autodétruira lorsque vous aurez eu connaissance de ses informations ! 16h20, on arrive tant bien que mal à trouver une place, le festival peut alors commencer ! Trois, que faire ?

Que faire ? Chiner ou aller à la rencontre des exposants ? Privilégier la seconde option c’est sans doute manquer l’occasion rare, d’autant qu’il y a du bibliophile plus aguerri que vous à l’affut de la moindre occasion ! Lui saura flairer la bonne affaire, à prix modique, et à votre nez. Donc vous privilégiez la piste des bouquinistes. Mais vous entendez les appels au micro émanant du chapiteau des exposants : « rencontre à telle heure à la brasserie Thilliez » ! (Tiens, la brasserie serait-elle tenue par un membre de la famille de Franck Thilliez qui justement est le parrain de la 10ème édition du rendez-vous Esquelbecquois ! Vous en venez même à penser : « Diantre, Franck Thilliez ne vend plus assez de livres pour nourrir sa famille, il vient d’ouvrir une brasserie ! Ah, le pauvre ! »). Bon, en fait vous apprendrez bien vite qu’en guise de « Brasserie Thilliez », il s’agit de la « Brasserie Artisanale Thiriez ». Vous vous dites ça quand vous êtes sous le chapiteau des bouquinistes et qu’il vous prend l’envie irrésistible d’aller sous le chapiteau des écrivains – 70 invités, tout de même.

Sous le chapiteau des écrivains c’est le brouhaha et la chaleur, et, on ne voit qu’elle, l’imposante file d’attente pour la dédicace de « REVER », le dernier livre de Franck Thilliez. Un Franck Thilliez qui comme à son habitude se montre disponible pour ses lecteurs, les contentant d’une dédicace ou d’un selfie, voir des deux ! Aux lecteurs d’ensuite jouer la découverte d’autres écrivains que le talentueux nordiste. L’ont-ils fait ? S’ils étaient amateurs d’univers sombres alors ils pouvaient taper à l’ « Atelier Mosésu », ou chez « Fleur Sauvage », pour ne citer qu’eux. S’ils étaient amateurs de Littérature en Région alors une petite visite à Emmanuel Prost s’imposait ! Le Salon d’Esquelbecq proposait également quelques tables à la Littérature pour la Jeunesse ou autour de l’univers du Livre, les éditions « Ravet-Anceau » et leurs fameuse collection « Polars en Nord » étaient également bien représentés. A chacun de faire ses découvertes. Nous, nous sommes contentés de quelques saluts amicaux avec quelques bloggeurs et auteurs de notre connaissance dans cette phase que nous appellerons : « phase de reconnaissance ».

Tiens, il y a un orchestre à l’extérieur ! Et une table ronde chez Thilliez/ Thiriez ! Où se situe cette fameuse brasserie, d’ailleurs ! De quoi va-t-on parler ? Une lecture avec Annie Degroote et Dominique Sampiero, voilà qui est alléchant. Un petit tour par l’orchestre avant, un spectacle « impromptu et improvisé » est proposé par les circassiens de « Clownest Orchestra » – pas mal, poétique et festif à souhait. L’heure n’est déjà plus à aller à la Brasserie Thiriez ! Retour à la case bouquiniste, l’un d’eux propose des livres à un euro, voilà qui va faire un heureux ! Et nos comparses sous le chapiteau des écrivains, ils doivent bien s’ennuyer sans nous !

Retour au chapiteau des exposants. Alors, une petite photo d’Antoine Candeille (auteur des « Chroniques du Butterflyland » (Dr.Oz)) en train d’amuser la galerie, son voisin Arnaud Codeville (auteur de « 1974 ») en rigole encore. Monsieur Jean-Pierre Bocquet absorbé par une conversation présente « La mort refleurira » (Abysses éditions), son dernier ouvrage au Salon – tirons la photo ! Décidément il y a trop de monde et beaucoup d’auteurs que nous ne connaissons pas, comment les aborder ? Comment trouver le temps de les aborder ? Nous savons que Ludovic Miserole, l’auteur du remarqué « Zamor » (Atelier Mosésu) est à la table de son éditeur, let’s go to the Batmobile … Son voisin n’est autre que Marc Falvo, ou plutôt l’une des incarnations de Marc Falvo (le jeune auteur signant sous de nombreux pseudonymes), Stanislas Petroski est là également, et la dream team des auteurs de Fleur Sauvage aussi. Diantre il est déjà 19h45 ! Les tables rondes et rendez-vous sont devenus des abstractions. Il est temps de manger, non ! Mais les bouquinistes (dont Christophe Sueur) sont là, et trouver de la nourriture spirituelle, c’est pas mal non plus !

21h, retour des hostilités. Le Salon est plus calme, il faut (comme si c’était une obligation) « faire » quelques grandes figures du rendez-vous Esquelbecquois : Dominique Sampiero, Annie Degroote, et Dominique Marny, ex-parrains de Salons précédant. Il faut (c’est une obligation) taquiner Magali Le Maître, la talentueuse auteure de « Quelqu’un comme elle » (« Fleur Sauvage »). Il faut dire à Emmanuel Prost comment « Un été 48 » (De Borée), son dernier ouvrage, est une pure merveille. Il faut saluer Gilles Guillon, éditeur de « Pôle Nord », ainsi que ses auteurs et il faudrait bien faire la connaissance d’Alexis Aubenque et de Fabrice Pichon, deux auteurs de romans policiers inconnus à notre bataillon. Mais c’est encore la course à la photo et s’il y a bien un cliché à ne pas rater c’est celui du couple Maxime Gillio/Sophie Jomain. Le duo co-organise le salon, et il a toujours une tâche à accomplir de-ci de-là en parallèles aux dédicaces à leurs lecteurs respectifs. Les 23h sont largement passés, les premières détonations du feu d’artifice retentissent dans le ciel d’Esquelbecq, allons voir le bouquet final.

C’est fini. Quel bilan de ce Salon pouvons-nous dresser ? Esquelbecq est un Salon à apprivoiser. Il s’y passe toujours quelque chose, au participant de faire des choix, de se laisser guider par le hasard qui fait souvent bien les choses ! Mais le hasard maitrisé c’est un peu mieux, et jouer la découverte en participant aux tables rondes et autres lectures aurait été un plus. Et rencontrer Alexis Aubenque, Fabrice Pichon et Gordon Zola ou Thierry Moral aurait été encore mieux. Mais voilà un Salon c’est ainsi. 

A l’année prochaine ?!

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