Les Petits Meurtres d'Agatha Christie

Les Petits Meurtres d'Agatha Christie

Whooz : Samuel Labarthe, Blandine Bellavoir, Elodie Frenck et Eric Woreth
ON : Les Petits Meurtres d'Agatha Christie

Petits Meurtres entre amis

Complicité. Le Furet du Nord de Lille nous a habitué à ses « Murder Party », c’est un autre rendez-vous qu’il nous fixe aujourd’hui* cette fois avec des « Meurtriers » un peu spéciaux, Samuel Labarthe, Blandine Bellavoir et Elodie Frenck, les acteurs des « Petits Meurtres d’Agatha Christie » tournés en Région sous la direction d’Eric Woreth, réalisateur de la série présent lui aussi sur le plateau du Furet du Nord. Une rencontre orchestrée par Frédéric Launay, journaliste. Un événement qui nous a permis de constater (une fois encore) la réelle complicité qui anime l’équipe des « Petits Meurtres ».

Galerie exclusive

1ere rencontre avec Samuel Labarthe

Blandine Bellavoir : C’était lors du casting, la production cherchait mon partenaire. (En adoptant un air ironique) C’était tellement difficile d’incarner ce personnage plein de dédain, de mépris et d’orgueil ! Là Samuel est rentré, je lui ai donné la réplique durant son essai, et comme il est tombé follement amoureux de ma personne je me suis dit : « choisi-le ! ». 

Elodie Frenck : Ma rencontre avec Samuel Labarthe remonte bien avant « les Petits Meurtres », il en est de même pour Eric Woreth, le réalisateur de la série. J’ai rencontré Eric il y a 15 ans sur un autre téléfilm, et Samuel, au Théâtre, il y a pas mal d’année aussi ! C’était dans un Claudel. Je te passe la parole, Sam : Est-ce que tu te souviens de ta première rencontre avec toi-même ?

Samuel Labarthe : Swan, le nom de mon personnage, veut dire « Cygne » en anglais. « Black swan », on sait tous ce que c’est ! (D’un ton dégagé) « Swan » c’est la façon dont on signe sa vie, aussi ! (rires). (Pince sans rire) Quatre ans de tournages de « Petits Meurtres » ont déteins sur nous aussi, et nous avons les mêmes rapports entre nous qu’à l’écran.

Sinon ma première rencontre avec mon personnage et Blandine a été jubilatoire. Swan a une complexité comique et une lueur, une intensité dans l’œil. La rencontre avec Blandine fut une très jolie rencontre car on a vu qu’on pouvait tout de suite s’amuser (et pousser des cris d’animaux !).


Rencontrer les héros de sa série

Eric Woreth : J’ai connu la première série avec Antoine Duléry et Marius Colucci, je suis là depuis longtemps ! Je suis un dinosaure vous savez ! Après la première série il a fallu trouver une nouvelle équipe. Nous avons trouvé deux personnages à joindre au commissaire Laurence, lui-même nouveau personnage en remplacement du Commissaire Larosière interprété par Antoine Duléry. Le personnage d’une jeune journaliste et le personnage d’une secrétaire. Former le trio a été juste magique. Elodie a trouvé le rôle comme s’il s’agissait de sa deuxième peau, et Blandine a cet air mesquin et énervant – une Bretonne ! – et nous l’avons trouvé (RIRES). J’ai vu Samuel Labarthe au Théâtre et je savais qu’il serait parfait pour le rôle de Swan. Voilà. Le casting a pris un certain temps, il est rare d’être aussi content de tous les acteurs au générique d’un film. Il n’arrive qu’une seule fois dans une vie de trouver des solistes capables de faire un trio aussi réussi. Notre série est à long terme, quatre ans déjà, 14 ou 15 épisodes … Vous voyez devant vous un réalisateur heureux.


Sur le Nord

Eric Woreth : J’ai vu pas mal de châteaux et d’endroit improbables de la région ! Il m’en reste encore beaucoup à voir. Que ce soit avec la première saison et Cassel et ses environs, je trouve que ce qu’on a pu faire au bord de la mer et absolument somptueux … Je trouve que les nordistes ont beaucoup de chance d’avoir une région pareille !

Samuel Labarthe : Je suis surpris de voir le patrimoine architectural du Nord de la France et la diversité des paysages que l’on découvre lors des tournages. Et, je souligne volontiers la chaleur avec laquelle on est accueilli à chaque fois par les gens du Nord. Ça fait du bien de tourner ici, vraiment. (Applaudissements).

Eric Woreth : Il nous serait impossible d’avoir la même qualité à Paris. La série, ici, est cohérente. La Région nous accueille et nous avons une équipe formidable. 90 ou 95% des techniciens sont lillois et cela depuis 8 ans. Cette équipe est vraiment une famille, un grand cirque qui déplace son chapiteau.

Blandine Bellavoir : On découvre une belle Région, avec de belles rencontres et une grande famille. Nous sommes des artisans qui faisons un travail de qualité. Ca fait quatre ans que nous travaillons ensemble avec un bel esprit de famille et on voit le résultat. Et en s’amusant. Je viens de Bretagne et j’ai remplacé mes crêpes par les gaufres de chez Meert, et j’ai eu un très joli coup de cœur pour la baie de somme.

Elodie Frenck : Moi je suis enfermée au commissariat ! Mais j’aime beaucoup ce bâtiment ! Je suis allée à la mer, et en baie de Somme … J’aime beaucoup la brique rouge ! Et adore vivre sept mois par ans à Lille.


Sur Agatha Christie      

Samuel Labarthe : Je n’avais jamais vraiment lu un roman d’Agatha Christie avant le tournage de la série. J’avais lu « Les dix petits nègres » qui est une pièce de théâtre. J’avais vu surtout vu les films avec Hercule Poirot incarné par Peter Ustinov. Agatha Christie est lue à travers le monde. J’ai enregistré « Le Crime de l’Orient Express » et « Mort sur le Nil » en audio-livre. On a beaucoup de plaisir à lire Agatha Christie et à également écouter les versions lues.

Blandine Bellavoir : Je n’avais pas lu Agatha Christie avant « Les Petits Meurtres », le genre « Polar » est un genre qui m’attire peu. Par contre je me suis beaucoup intéressée à la personne qu’était Agatha Christie, une femme très libre qui a beaucoup inspiré mon personnage. Agatha Christie était autonome et vivait d’une manière instinctive ce qui était très moderne pour l’époque. Elle eut également une vie très rocambolesque en maquillant sa propre mort, je me suis beaucoup inspirée d’elle pour mon personnage.

Je trouve que nos scénaristes font un très beau travail d’adaptation d’Agatha Christie. Il est très difficile d’adapter Agatha Christie, de faire exister nos personnages et de plier une histoire en une heure et demie avec des intrigues complexes.

Elodie Frenck : J’aurai la même réponse que Blandine. Je ne suis pas attirée par le genre « Polar ». Par contre on est facilement plongé dans les scénarii que l’on reçoit.


Ecrire et dialoguer Agatha Christie

Eric Woreth : A la base il y a Sylvie Simon, une première scénariste qui avait travaillé sur la première saison. Elle a travaillé sur la création des personnages avec un auteur belge qui s’appelle Thierry Debroux. La famille d’auteurs est actuellement en train de s’agrandir. Nous tournons maintenant quatre films par ans, le rythme de travail est assez soutenu avec des scénarii qui n’arrivent pas à terme. Au bout d’une trentaine de pages on sait qu’ils ne donneront rien ! Nous avons donc multiplié le nombre d’auteurs. « Les Petits Meurtres » sont un challenge pour eux. Il est difficile de respecter les contraintes.


Les années 50

Eric Woreth : J’ai choisi de travailler avec cette époque-là car elle nous amenait beaucoup plus de choses d’une manière esthétique. Nous travaillons également en numérique. Avant nous travaillions à l’ancienne, sur pellicule. Le passage aux années 50 a été un passage au numérique et un pari. Les années 30 marchaient bien mais je n’en pouvais plus de ces années ! Les années 50 sont plus modernes, et, je pense, plus grand public. En créant un trio on a aussi ouvert un possible sur la comédie face aux scènes de polars et de tensions très particulières.


Au futur

Eric Woreth : Il y en a déjà deux à l’automne, et trois en écriture ! La rentrée nous verra programmée pendant huit vendredis de suite … Nous sommes comme toute les séries, si nous sommes regardés et demandés la chaine ne peut couler le bateau ! Nous sommes les derniers. Les derniers en costume, les derniers en 90 minutes. Nous pouvons faire de la fantaisie et du sociétal. Nous avons un coût et une réussite. Et nous sommes encore là pendant un an et demi !


Des personnages, si loin, si proche

Samuel Labarthe : Ce qui est le plus proche de moi dans mon personnage du Commissaire Swan Laurence est son côté détestable (rires de l’assemblée).

Blandine Bellavoir : Le plus proche de moi est qu’Alice Avril soit un personnage qui s’est fait toute seule, qui fonce. Ce qui est le plus loin de moi, les polars, par exemple, ou le fait qu’elle n’ait pas de parents, qu’elle ait le syndrome de l’abandon.

Elodie Frenck : Ce qui ne me ressemble pas chez Marlène c’est le temps qu’elle passe tous les matins à se préparer. Ce qui me ressemble, c’est qu’elle aime les gens, qu’elle leur donne du crédit, mais qu’elle leur enlève des points au moindre faux pas, sauf pour le Commissaire car elle est complètement aveuglée par ce dernier.


* Le 28 mai 2016



Pour aller plus loin sur WHOOZONE.COM

Rencontre autour de Pension Vanilos

Rencontre avec l'équipe des Petits Meurtres d'Agatha Christie



Pour aller plus loin

 

Personnalités liées à la série "Les Les Petits Meurtres d'Agatha Christie"

14/10/2016
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