Slow Joe and The Ginger Accident - Let me be gone

Slow Joe and The Ginger Accident - Let me be gone

Whooz : Slow Joe and The Ginger Accident
ON : Let me be gone (Musique Sauvage / [PIAS])

Clochard céleste

Un choc - Let me be gone (Musique Sauvage / [PIAS]) by Slow Joe and The Ginger Accident

Un jour Dylan sera l’égal d’un Slow Joe. « Let me be gone », son troisième album, le prouve.



Slow Joe & The Ginger Accident - My Sway - slowjoetv

Qui est Slow Joe ?

Slow Joe est un musicien indien né en 1938 à Bombay et mort en 2016. Son parcours est étonnant et commence réellement en … 2009 ! Slow Joe avait alors derrière lui quelques cinquante années de blues et de spiritualité indienne, et n’avait jusque-là joué que pour lui-seul ! Il avait dans les jambes un demi-siècle à chanter l’amour perdu ou les rêveries sombres entre Delhi, Bombay et Gao. Cinquante années marquées par la drogue, la rue, la solitude. Cinquante années d’errances qui lui ont forgé sa signature vocale. 

C’est en 2007 que Cédric de la Chapelle, musicien français, rencontra Slow Joe sur une plage de Goa et capta ses chants a cappella. Revenu en France, le musicien enregistra quelques démos qui arrivèrent en 2009 aux oreilles de Jean Louis Brossard, directeur des Transmusicales de Rennes. Slow Joe y donna le premier concert de sa vie en compagnie des Ginger Accident, quatuor taillé sur mesure pour l’accompagner sur scène. La suite ce sera deux albums et quelques 300 concerts. Slow Joe mourra à 73 ans, à Lyon, chez lui, d’une rupture d’anévrisme. « Let me be gone », le troisième album de Slow Joe and The Ginger Accident sort donc d’une manière posthume.

Let me be gone - L’amour, la vie, la mort

L’amour. « Tambde Roza », premier des dix pistes de l’album est un chant traditionnel en Konkani, la langue de Goa. Le temps de quelques secondes la voix grave de Slow Joe chante un amour impossible. La séduction est immédiate. « Let me be gone » se poursuit en langue anglaise où l’indien chantera sur un accompagnement électro. « Swing your love » prolongera le troisième opus de Slow Joe sur le terrain de l’amour, cette fois en la laissant entrevoir comme une aventure métaphysique. L’amour, toujours, sera vu comme l’unique religion de l’indien dans « Temple Mosque Church », troisième piste de l’album.

La vie. « My Sway », quatrième morceau de « Let me be gone » semble évoquer les relations qu’entretient Slow Joe et Cédric de la Chapelle. « I was a stooge » est quant à lui un hymne à la gloire des marginaux dont Slow Joe se dit fier d’appartenir. Avec « Candy Sparkles » on apprend que la vie est belle de petits moments de grâces, même lorsque l’on mène une existence précaire.

La mort. « Let me be gone » se poursuit par la vision d’un monde apocalyptique, celle de « Black Moon » septième piste de l’album. « God Damn The Pusherman » conte les ravages de l’héroïne, la drogue qui a lui a volé ses plus belles années et qui lui a enlevé nombre de ses amis. « Silent Waves » termine le troisième album de Slow Joe. L’indien demande à la mort de l’emmener dans un grand chant du cygne. Avant ces mesures finales Slow Joe chantera l’amour une dernière fois avec « She makes love like crazy », neuvième morceau de son troisième album. Entre l’amour et la mort, quelle piste faut-il privilégier ?

Let me be gone, un album pour tous les losers

Un album pour tous ! Les thèmes chantés par Slow Joe sont universels et chanté avec toute l’âme d’un poète. Avec toute l’âme d’un chanteur se voyant épuisé. « Let me be gone » résonne comme un album testament.  

S’il n’y avait qu’une chanson à retenir de « Let me be gone », alors notre attention se porterait sur : I was a stooge. Ce que Slow Joe a été, un marginal. Un clochard céleste. « This is my song for all the losers those who have lost all they have loved. Suddenly they find no piece of mind. Just like me », peut-on lire sur la pochette du troisième opus de l’indien. Une citation extraite du cinquième titre de « Let me be gone » : I was a stooge.

Un espoir

Tout au long de sa vie Slow Joe a noircis jour après jour des centaines de carnets. Il est certain qu’il y a là matière à un disque hommage au maitre. L’espoir fait vivre !

 

 

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31/05/2017
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