
6ème édition du Carrefour de la Culture de Douai Flers

Whooz : Carrefour de la Culture
ON : Carrefour Douai/Flers (Flers-en-Escrebieux)
Et de 6 !
Rencontres au sein de la 6ème édition du Carrefour de la Culture de Douai/Flers
Organiser un salon littéraire est une alchimie, Florence Weibel (libraire du centre Carrefour de Douai/Flers, responsable de l’événement) et son équipe sont maintenant rodés à l’exercice. Certains observateurs avisés vous diront que la 6ème édition du Carrefour de la Culture de Douai/Flers dont a particularité est d’être organisé par « Carrefour » mais dans la galerie commerciale du Centre ne comptait QU’UNE vingtaine d’écrivain contre une bonne trentaine l’année dernière, que le salon cette année semblait plus concentré … MAUVAISES LANGUES que ces observateurs dit « avisés ». Certes, l’édition 2017 du Carrefour de la Culture de Douai/Flers comptait une vingtaine d’auteurs, certes les tables principales, cette année, disposées en « U », laissaient un grand espace pour les tables occupées par les trois « têtes d’affiches » du Salon … Quid de la fréquentation de l’événement ? L’édition 2017 fut fréquentée différemment par rapport aux éditions antérieures du rendez-vous douaisien. La fréquentation fut constante sans connaitre réellement de gros pics d’affluences comme les précédentes années. Point commun des précédentes éditions : une variété de créateurs s’ouvraient à ceux qui voulaient jouer la découverte. Un jeu auquel nous nous sommes adonnés avec ravissement. Avons-nous quitté la 6ème édition du Salon de Douai/Flers en ayant rencontré tous les auteurs que nous voulions croiser ? Les habitués de nos colonnes ont une petite idée de la réponse, quant aux autres ils apprécieront cet élément de suspens qui trouvera sa réponse en toute fin d’article !
Galerie exclusive.
Têtes d’affiches
Franck Thilliez, Elena Piacentini et David-James Kennedy, quel panel ! Le sombre dans toutes ses nuances, et nordiste qui plus est ! Jess Kann et Valérie Warin complétaient le tableau des invités dit « de prestige ».
Le Franck Thilliez de l’année, c’est « Sharko » (Fleuve éditions). Le salon de Douai/Flers est maintenant une date attendue des fans du talentueux nordiste. Des lecteurs qui ont pris l’habitude de le croiser lors de cet événement, et qui désormais attendent le salon pour acheter leurs exemplaires du « dernier Thilliez ».
Lors de ce salon David James Kennedy était fier de présenter « Malgré elle », son nouvel opus paru chez « Fleuve éditions ». Un digne successeur à « Ressacs », ouvrage multirécompensé, succès critique et de librairie sorti il y 3 ans déjà.
Elena Piacentini présentait quant à elle ses succès en éditions de poche. Initialement édités en grand format chez « Au-delà du raisonnable », ses livres sont repris par « Pocket ».
Auteur éclectique dans les littératures de l’imaginaire, Jess Kann s’attaque au polar avec « Le Secret de la petite demoiselle » (Pôle Nord éditions). Une histoire à l’intrigue ténue et parfaitement documentée se déroulant à Malo-les-Bains en 1903.
Valérie Warin, auteure jeunesse, fait partie de nos rencontres …
Rencontres
Emile Loyer – L’amazone
Avec « Les légendes oubliées », Emilie Loyer projette d’écrire une trilogie Fantasy. Vaste projet. La jeune auteure est déterminée à le mener à bien, nous la croyons volontiers.
Emilie Loyer : « Les amazones », le premier tome des « Légendes oubliées », présente un groupe de femmes s’unissant dans un monde en guerre. Ayant sa propre histoire, on se rendra compte que l’héroïne de mon histoire n’est pas ce qu’elle prétend … Dans « Les amazones » j’exploite l’image des amazones et celle de Robin des Bois.
A l’origine mon histoire ne constituait pas une trilogie, mais le monde que j’ai créé est tel qu’il sera développé en trois tomes. Le premier tome est paru aux éditons « 7 écrit », le deuxième tome (écrit) sortira en auto-édition, le troisième opus est quant à lui en cours d’écriture. Lorsque j’ai écrit le dernier mot du premier tome de ma saga il fallait absolument que je poursuive celle-ci, sans en avoir le choix, car mon histoire était loin d’être terminée. J’écris mes histoires chapitre par chapitre, mais mes personnages dictent leurs voies. Je me demande comment je peux mener mon histoire initiale, mais mes personnages ont leurs vies propres !
De la Fantasy. Je rêve beaucoup, je me réveille et prend des notes, avant de me rendormir. Je rêve du Fantasy ! La Fantasy, pour moi, représente la facilité. Le lecteur est plus patient, tolérant avec l’histoire, les faits … La Fantasy permets quelques incohérences, non pas dans l’histoire racontée, mais sur des détails de vêtements, d’armes, ou encore architecturaux.
Hervé Leroy – Le Nord au coeur
Hervé Leroy aime l’Histoire avec et sans majuscule et est sensible aux destins humains. Rencontre avec un passionné de la région des Hauts-de-France.
Hervé Leroy : Je suis journaliste sportif, ex de « La Voix ». Quand j’écris je suis du côté de mes personnages. Je travaille sur documents d’archives et journaux d’époques. Pour « Le Papillon Rouge », un éditeur héraultais qui édite des ouvrages d’histoires vraies en région j’ai écrit trois livres : Histoires vraies en Nord-Pas-de-Calais, Femmes d’exceptions en Nord-Pas-de-Calais et Le sport, à la vie, à la mort ! J’ai assuré également les parties textes de la Collection « Passages en ville » pour la collection de livres photos développée par « Light Motiv » notamment sur Roubaix, Tourcoing ou Arras. La série développée par « Light Motiv » dresse le portrait d’une ville, et des gens qui y habitent. J’aime le Nord, je dois avouer qu’à chacun de ces bouquins j’ai découvert des choses. J’aime découvrir et redécouvrir le Nord. Le Nord-Pas-de-Calais est une région riche, dense, et forte humainement.
Des destins. Je suis devenu journaliste par goût de l’écriture et par curiosité des gens. Je m’intéresse au sport autant qu’à la culture. J’aime la poésie et la littérature. Il y a pour moi des évidences à aborder certains destins. Ceux de Marceline Desbordes-Valmore, de Marguerite Yourcenar ou des gens qui ont dit « non » comme Robespierre … Je suis sensible aux gens qui s’inventent un destin. Des gens aux conditions modestes qui se dépassent. Ce qui est souvent commun aux destins du Nord.
TYM – Défenseur de la liberté d’expression
Attention, TYM, dessinateur humoristique, ou « Cartoonist » comme il aime à se qualifier, est un auteur rare en Salons. Par discrétion ! Peut-être également parce que son art est mal évalué par les organisateurs d’événement littéraires. TYM est un auteur inclassable, ce qui n’est pas pour lui déplaire.
TYM : Je suis un « Cartoonist » (le terme est américain, il n’existe pas en français !), je fais du dessin de presse mais avec de l’humour. Le « cartoon », c’est un seul dessin, un « one shot », avec une idée à faire passer (comme un dessin de presse) mais avec de l’humour. Le cartoonist a du mal à vivre, et est plus efficace qu’un auteur de BD ! Je travaille pour des journaux, des journaux d’entreprises, je travaille là où il y a de la place dans un monde sinistré (je suis également l’organisateur du Salon du Dessin de Presse de Tourcoing).
Actu. C’est mon « Carnet z’in TYM » qui réunit mon best of de 2003 à 2016. Ce carnet c’est un best of que je ressors périodiquement. C’est de la microédition, son tirage c’est 50 à 60 exemplaires !
Dessiner (c’est gagné !). D’abord j’ai l’idée, le dessin est une conséquence et vient « tout seul ». Ce sera par exemple, pour la presse d’entreprise, mettre les métiers en gag. Je suis une agence de com à moi tout seul. Je suis le maquettiste de mes livres, et le maquettiste des ouvrages de Delcambre du Canard. Nous réfléchissons parfois à deux sur des dessins. Je fais un métier spécial.
Mon boulot c’est de défendre la liberté d’expression.
Valérie Warin – Auteure jeunesse
Valérie Warin : Je suis une auteure jeunesse/romans ados publiée depuis 4 ans par « La plume de l’Argiliète » une assos à but non lucratif qui œuvre pour la lecture pour tous en éditant des livres en police « dysletie » (adaptée aux lecteurs dyslexiques). « La plume d’Argiliète » édite également des ouvrages en braille, des CD audio et des livres en gros caractères pour les mal voyant.
Je sensibilise les futurs profs aux problématiques « dys » et autistiques en ESPE (centres de formations pour jeunes professeurs).
Ecrire. J’écris car je suis restée un grand zenfant. J’écris la nuit, dans ma voiture, j’écris partout, et même aux toilettes ! Je suis enseignante, j’ai toujours raconté des histoires en, par exemple, inventant des suites à des classiques de la littérature jeunesse. J’aime que les enfants rêvent dans mes livres, et qu’ils apprennent des choses. Dans « Alice et le château maudit », par exemple, ils croiseront Napoléon, Mozart ou Magritte. Un enfant apprend deux fois plus vite en s’amusant !
Des nouvelles des éditions « Les Lumières de Lille »
Au catalogue des actualités de la maison d’édition lilloise veuillez noter la sortie de « Fromelles, la bataille oubliée » de Grégory Celerse. L’auteur de « La traque des résistants nordistes, 1940-1944 » (Lumières de Lille, 2011) a, comme toujours, effectué un travail de recherches très impressionnant et, cette fois, en particulier sur des archives bavaroises ainsi que sur des témoignages français. Pour l’anecdote, la bataille de Fromelles vit la participation d’un certain caporal dans une unité de communication nommé Adolf Hitler. Le futur dictateur avait alors 25 ans, et était encore inconnu.
Bernard Declerck – Bernard Pivot, une biographie (Les Lumières de Lille)
Avec « Bernard Pivot, une biographie », Bernard Declerck signe son premier livre. En précisant que cet auteur vient de souffler ses 70 printemps. La biographie de Bernard Pivot qu’il a écrit est le fruit de plus de 20 ans de travail.
Bernard Declerck : En tant qu’ex animateur dans le secteur de la com, le comportement de Bernard Pivot constitue, pour moi, une référence. Je regarde ce journaliste depuis 1975 et son célèbre « Apostrophe ». Je lui ai demandé la permission d’écrire un livre sur lui en 1988, et ce dernier m’a rétorqué que j’étais fou ne voyant pas l’intérêt d’une telle entreprise. Monsieur Pivot ne m’a pas interdit d’écrire sur son sujet, mais ne m’a pas aidé dans ma démarche. J’ai bâti mon travail à partir d’entretiens que j’ai menés à partir de 1995. De 1988 à 1995 j’ai effectué un travail de documentation. Mon livre est le fruit de plus de 20 ans de travail. Ma fierté est que mon livre soit la seule biographie qui existe sur le journaliste. Pivot n’a jamais voulu écrire de mémoires d’une façon chronologique. C’est un homme public, mais secret. Fermé lorsque l’on veut connaitre sa vie.
Pivot et le Nord. Bernard Pivot est né à Lyon, il a peu de rapport avec le Nord ! « Les Lumières de Lille » est une structure régionale qui aime à mettre la Région des Hauts-de-France en valeur, ma biographie de Bernard Pivot est l’un des seuls livres édités par cette maison d’édition qui ne soit pas régional, et qui ne traite ni de sport, ni d’Histoire !
Des nouvelle des éditons « Fleur Sauvage / Aconitum »
« J’y crois » nous a confié David Lecomte, directeur et éditeur des éditions Fleur Sauvage. La structure vient de connaitre l’une des pages les plus sombres de sa jeune histoire due à des problèmes financiers conséquences du marché actuel du livre, et, pour surnager a fait appel au crowdfunding via « Ulule », la plateforme participative.
C’est donc une bonne nouvelle que nous apprend là le responsable d’une des structures les plus enthousiasmantes du paysage littéraire français. « J’y crois, « FS » est un dossier qui avance, je serai fixé à la fin du mois sur son futur » nous a donc confié David Lecomte. « Mes journées sont consacrées à la reprise de Fleur Sauvage, c’est un travail « administratif » qui coexiste avec le travail éditorial de Fleur Sauvage/Aconitum. La prochaine sortie de Fleur Sauvage aura lieu fin août, avec « Pour que tu me reviennes » de Julie C. Combes. Un ouvrage préfacé par Barbara Abel ».
Sorties récentes. Au catalogue des éditions Fleur Sauvage veillez noter les sorties remarquables de « Blackstone » de Guillaume Richez et d’ « Enterrement pour VIP » de Joseph Farnel. « Lily Richfield ne te sauvera pas » d’Yves Baudrin, autre titre remarquable de la maison artésienne, est lui sorti il y a quelques temps déjà.
Le catalogue des éditions « Aconitum » vient de s’étoffer de quelques ouvrages remarquables et déjà remarqués : « Sans masque ni tabou » de Dan Belisto (anagramme d’un certain Denis A.) et « Une nuit à tuer » de Vincent Knock viennent de sortir. « Les bruits blancs », le second tome des « Passeurs » de JB Leblanc vient quant à lui de sortir et marque la fin du diptyque du co-auteur avec Frédéric Livyns du « Miroir des damnés » (Séma éditions, 2017).
Rencontres manquées
Celle avec Guillaume Guérard de la « Maison de la Poésie des Hauts de France » et celle avec Madame Denise Jardy-Ledoux. Qu’à cela ne tienne …
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