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Rencontre avec Fabrice Liégeois autour d'Aby

Whooz : Fabrice Liégeois
ON : Aby, 2017

4 Questions à … Fabrice Liégeois

Rencontre avec Fabrice Liégeois autour d '« Aby »,
son premier livre

« Le seul héros de mon livre, c'est vous ». Fabrice Liégeois

C'est un auteur passionné que nous avons eu l'opportunité de rencontrer au quatrième Salon des Mines Noires de Nœux-les-Mines. Fabrice Liégeois est l'auteur d' « Aby », livre qu'il a autoédité. Son premier opus figurait dans la short-liste du « Prix découverte des Mines Noires ». De là à, nous, jouer la découverte d’un auteur à suivre … il n’y a qu’un pas.

« Je suis un apprenti auteur ». Fabrice Liégeois

Qui êtes-vous, Fabrice Liégeois ?

Fabrice Liégeois : Je n’ai absolument pas la prétention de dire que je suis écrivain. Je me définis souvent comme un « artiste romancier ». L'idée même de la lecture se cantonne à deux dimensions. L'écrire et puis le lire. Alors pourquoi Artiste devant Romancier. En fait, j'aime l'idée de l'immersion. Je suis l'auteur d'« Aby », mon premier livre mais aussi le réalisateur d'un court-métrage qui est une partie essentielle du roman, à voir avant ou après votre lecture. J'aime concevoir l’œuvre en son intégralité. De la simple couverture réalisée pour la version auto-éditée par Krisstin Illustration ainsi que chaque partie présentée avec une couverture propre. Au total cinq couvertures pour ce roman. Dans « Aby », un travail de 27 mois de travail avec notamment une immersion totale, apprendre le Louisianais par exemple, c'est aussi 3 jets successifs mais aussi, vous trouverez les recettes de la Grande Dame de Harlem afin et au gré des envies du lecteur de connaître une autre dimension de cette œuvre. Vous découvrirez aussi les bandes sons qui accompagnent chaque instant de chaque acte. Une immersion totale dévoué aux seuls plaisirs du lecteur car, c'est ainsi que je conçois mon respect que je me dois d'insuffler dans chacun de mes opus...

Avant que vous nous parliez de votre premier livre, pourriez-vous nous parler du « décorum » de votre table ? En Salon il n'est pas rare que les auteurs personnalisent l'espace qui leur est attribué, pourquoi avez-vous choisi de napper votre table d'un revêtement sombre de texture « crocodile » ?

Cette nappe est une nappe en alligator, un répliqua de la peau de l'animal en tissu. Vous remarquerez également à ma gauche le squelette d'une tête d'alligator. La raison en est simple, « Aby », mon premier roman, prend sa genèse dans le Bayou, là où l'on trouve des alligators. Ce « décorum », comme vous dites, préfigure la prochaine couverture de mon livre, « Aby » est d'abord un livre que j'ai auto-édité, je viens de trouver un éditeur, et la couverture de la prochaine édition d' « Aby » aura cette même texture.

Pourriez-vous nous parler d' « Aby », votre premier livre ?

En quelques mots, « Aby », c'est 70 ans de la vie de New York, et plus particulièrement d'un quartier de Harlem. « Aby » est le premier dossier tiré des sous-sols du dixième commissariat de New York, le « 10TH PRECINCT ». « 10TH PRECINCT » compte douze lettres, autant de dossiers que je traiterai. En fait, il faut imaginer que je suis le secrétaire d'un commissariat d'où l'on extraira douze dossiers. La tranche de mon premier livre est ornée d'un « #1 » ce qui indique qu' « Aby » soit le premier dossier. Mon second bouquin sera quant à lui orné d'un « O », d'un zéro, les suivants respectivement d'un « T », d'un « H » et ainsi de suite pour que le tout forme : « 10TH PRECINCT ». J'ai réfléchi à un projet littéraire dans son ensemble. « Aby » est un pamphlet qui traite de la lâcheté et sur le droit à la différence. Un regard et non une vérité...

Quel est le « pitch » de votre livre ?

Toute l'histoire se déroule le 31 octobre 2012, en pleine tempête Sandy. « Aby » n'est pas un thriller traditionnel où l'on suit un super flic ou un héros lambda qui poursuit un « super méchant », dans « Aby » le seul héro de l'histoire c'est vous. C'est vous parce que vous allez devoir vous asseoir 53 minutes en face d'une dame, dans son appartement du 139W de la 129^th Street et qui va vous révéler son terrible secret en quatre actes, comme un opéra. Un opéra avec son ouverture, le temps de l'enfance de cette dame où vous allez ressentir avec elle de la tristesse et de la douleur. Un acte de l'adolescence où elle aura 19 ans, et où vous allez ressentir de la colère et de la rébellion. Puis un acte où vous allez ressentir cette femme de 39 ans comme une femme assumée qui fera acte de vengeance. Enfin, le dernier acte sera un requiem. Vous aurez alors récolté tous les petits cailloux qu'elle vous aura confié, selon votre ressenti qui est propre à chacun et au moment de savoir le terrible secret qu'elle veut vous confier – qu'elle vous révélera et que vous devinerez aisément – elle vous montrera que de l'autre côté de la montagne, il y a un second versant, l'autre côté de la réalité et la vérité de son secret. L'âme de ce roman à savoir vous. Et là vous réaliserez que devant vos yeux, dès le premier chapitre, vous saviez déjà tout de l'histoire et de son terrible secret. Un épisode de Columbo mais à l'envers bien que...

Pourquoi la couverture d'« Aby » ne présente-telle pas votre nom ?

L'absence de mon nom sur la couverture n'est pas importante à mes yeux. A quoi ça sert de connaître le nom de l'auteur ? Tout le monde se souvient bien de Scarlett O’Hara de « Autant en emporte le vent », peu se souviennent qu'il s'agisse d'un livre de Margaret Mitchell. Ce que mes lecteurs retiendront de mon livre c'est le personnage d’Aby, pas mon nom. Je ne suis qu'un fusible qui s'est essayé à l'écriture et avec le désir de rendre vivante ma Grande Dame, de la personnifier au point que certains retours m'ont même demandé si elle avait réellement existé. Un très beau compliment à mes yeux.

Question subsidiaire : Quels sont vos projets, Fabrice Liégeois ?

J'ai encore onze dossiers du « 10TH PRECINCT » à traiter. « Aby » quant à elle ressortira dans quelques mois éditée par un éditeur traditionnel, chez L@ Liseuse de Hélène Babouot qui m'a gratifié de sa confiance et où je rejoins des auteurs que vous connaissez tels que Sacha Erbel et Marek Corbel. Il s’agira d’une version « redux », c’est-à-dire d’une version « légèrement augmentée ».