Sois gentil, tue-le de Pascal Thiriet

Sois gentil, tue-le de Pascal Thiriet

Whooz : Pascal Thiriet
ON : Sois gentil, tue-le – Jigal Polar, 2020

Sois gentil, tue-le de Pascal Thiriet

Chronique de Bruno Delaroque

Ah celui-là il est particulier !

Déjà par sa superbe couverture, mais aussi par un format ultra-court de 152 pages, je me suis dit que pour bâtir une intrigue prenante sur aussi peu de pages... Le contraste est d'autant plus saisissant que je sortais d'un gros pavé de plus de 600 pages, mais il ne faut jamais juger sur les apparences et surtout avant d'avoir lu.

Ce roman noir est puissant, sans fioriture, même si je déplore quand même une construction un peu bizarre qui en déroutera plus d'un. Je n'ai jamais lu Pascal Thiriet, mais je crois bien que ce mec est à la fois un peu « dingue » et très doué.

Son style est singulier avec des phrases courtes et taillées à la serpe. Avec ses expressions, sa liberté de parole, et des mots que je qualifierais de « Pète sec », il est comme un artiste peintre qui d'un seul trait de pinceau croque parfaitement son modèle ou ce qu'il veut nous montrer.

Dans cette histoire où la mer et les mères sont partout présentes, l'auteur réussit le tour de force de nous présenter ses personnages en très peu de pages. Les femmes et les hommes de ce scénario sont  rugueux, taiseux et appliquent leurs propres règles de vie apprises au cours de leur existence chaotique et chahutée.

Les femmes sont au cœur de cette fiction et conditionnent pour beaucoup la vie de ces êtres secoués aussi bien par les tempêtes et l'océan, que par une vie rude.

Ah que oui, il est bon dans son genre le Pascal Thiriet. Sans en avoir l'air, il pose plein de questions, décrit la vie de tous les jours de façon chirurgicale et nous livre même une version dérangeante de l'exode et l'exploitation des migrants par les passeurs ou encore de la Pêche vue par l'Europe. Et tout cela tient en 152 pages !

Pascal, Murène, Loraine, Neskib, Jean, Pierrot ; avec ceux-là et les autres, on très loin de la vie est un long fleuve tranquille. Pas le temps de lambiner en route cependant, vous arriverez très vite au bout de l'histoire avec le sentiment d'avoir pris un uppercut de mots dans la tronche, et vous sentirez presque encore le diesel gras et huileux et poisseux de ces bateaux à la merci des éléments. Quand vous saurez que le bateau de Pascal s'appelle tout simplement « Le Mort à crédit », vous aurez une bonne idée de ce qui vous attend.

Je vous l'avais dit, l'auteur est un peu dingue, faites attention à la noyade !   

 

Pour aller plus loin sur WHOOZONE.COM

 

Pour aller plus loin

http://polar.jigal.com/?&c=1&m=0&l=1&o=0&idarticle=2074

 

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15/05/2020
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