
Hommage à Jean-Pierre Bacri

Whooz : Jean-Pierre Bacri
ON : 1951 - 2021
Mort d'un idéaliste
Hommage à Jean-Pierre Bacri
Légende photo : Jean-Pierre Bacri le 24 août 2012 à Lille à l'occasion de l'avant-première du film « Cherchez Hortense » de Pascal Bonitzer
Son goût des autres. On le disait râleur, il était simplement exaspéré par la bêtise humaine. Son oeuvre regardait le monde et traitait volontiers des rapports de pouvoir. Jean-Pierre Bacri, figure du Théâtre et du Cinéma, est décédé le lundi 18 janvier 2021 des suites d'un cancer.
Une vie
Jean-Pierre Bacri découvre très jeune le 7ème art à Castiglione (Algérie) grâce à son père facteur mais également ouvreur dans un cinéma de quartier. En 1962 il émigre avec sa famille à Cannes. Jean-Pierre Bacri y entreprend des études de Lettres avant de monter à Paris où il prend des cours d'art dramatique et est attiré par la découverte des textes et par l'écriture.
Jean-Pierre Bacri fait ses débuts au Théâtre au cœur des années 70, en parallèle il décroche quelques petits rôles au cinéma et à la télévision. Son rôle de proxénète dans « Le grand pardon » d'Alexandre Arcady en 1981 le fera connaître du grand public.
C'est en 1987 qu'il rencontrera Agnès Jaoui. Leur duo (à la scène comme à la ville (ils se sépareront en 2012, tout en poursuivant leur collaboration) ) triomphera au Théâtre comme au Cinéma.
Un artiste multi-récompensé
Au théâtre, il recevra en 1992 le Molière de l'auteur en compagnie d'Agnès Jaoui pour « Cuisine et Dépendances » et, en 2017, le Molière du comédien dans un spectacle de théâtre privé pour son rôle dans « Les Femmes savantes ».
Les César le récompensèrent comme acteur, mais également comme scénariste. Il reçu quatre fois le César du meilleur scénario en compagnie d'Agnès Jaoui avec qui il signa « Smoking/No Smoking » (Alain Resnais, 1994), « Un air de famille » (Cédric Klapisch, 1996), « On connaît la chanson » (Alain Resnais, 1997) et « Le Goût des autres » (Agnès Jaoui, 2000) et une fois celui du meilleur acteur en 1998 pour un second rôle dans « On connaît la chanson » (Alain Resnais, 1997). Au cours de sa carrière l'acteur fut également nommé six fois pour le César du meilleur acteur. « Le Sens de la fête » (Olivier Nakache et Éric Toledano, 2017), en 2018, étant sa dernière nomination en date.
Le duo qu'il forma avec Agnès Jaoui reçu également la Palme du meilleur scénario pour « Comme une image » au festival de Cannes en 2004.
Dernières années
Jean-Pierre Bacri se fit plus rare sur les écrans. Le scénario étant sa seule motivation. 2018 le vit chez Agnès Jaoui dans « Place publique » puis dans « Le sens de la fête » du duo Nakache/Toledano. Des rôles de personnages « énervés ».
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