Sur des breizh ardentes de Stanislas Petrovsky

Sur des breizh ardentes de Stanislas Petrovsky

Whooz : Stanislas Petrovsky
ON : Sur des breizh ardentes – Eaux Troubles éditions, 2022

Sur des breizh ardentes
de Stanislas Petrovsky


Chronique de Bruno Delaroque

Allez c'est parti pour un Requiem !

Ah requiem, cette prière où ce moment magique de quelques notes de musique comme dans celui de Mozart font que....hé ben non ; celui-là de « Requiem » est encore plus célèbre que celui de Jean-Baptiste. Faut vous dire que ce cureton sévit depuis quelques ouvrages sous la plume de son créateur le devin chauve, j'ai nommé Stanislas Petrosky.

Amateur de bons mots, cet ex-thanatopracteur fait vivre ce prêtre exorciste déjanté aimant petites pépés et skye de qualité depuis quelques aventures. Cette fois-ci, il est en Bretagne pour enquêter sur une mort suspecte dans un Ehpad avec un héritage dont le bénéficiaire a changé à la dernière minute. Bizarre autant qu'étrange, les voix du Seigneur étant par ailleurs impénétrables, on n'est pas sorti de l'auberge, pardon de l'Ehpad !

Des morts suspectes au pays du chouchen, mais qu'est-ce qu'ils ont tous à vouloir écrire des histoires se passant en Bretagne ?

Pour les habitués du petit monde du Polar, ça démarre fort avec Laurent Gérard, Pichon et Falvo...Ces trois-là, ça me dit quelque chose. Entre hommage aux potes et gouaille de début de roman, c'est déjà très drôle.

Ah les Ehpads, Stan serait-il un visionnaire (d'où le devin chauve) pour les placer au centre de cette nouvelle intrigue bien avant un certain scandale très médiatique ? Toujours est-il que Estéban Lehydeux alias « Requiem » se fait embaucher au « Joyeux Macareux » grâce à un joli cv sous le blaze de Nikos Lebelle. Vous sentez l'allusion là aussi ? A ce moment de ma lecture, je me demande si tout l'univers du Polar va y passer. Je vais peut-être trouver au prochain chapitre un Daniel Terril où un Frankie Thiriez, l'auteur en est bien capable.

Mais je cause, je cause, revenons à notre histoire d'héritage au pays des galettes de Pont-Aven. Entre humour déglingué à la Star Wars et « Les Vieux » version Brel ; l'auteur pointe du doigt toute la tristesse des Ehpads, mouroir des temps modernes où l'œuvre du temps fait des siennes, et où certains attendent avec une impatience abjecte le dernier souffle du Daron pour s 'emparer de l'oseille.

Mais un verre d'Ardbeg (bon choix) plus tard, et quelques lampées de Chablis Grand Régnard sur un homard breton ….et en compagnie d'une jolie rousse incendiaire, le suspense est toujours entier. Ça lambine un peu Monsieur l'auteur ; faudrait voir à accélérer le biniou...Et puis entre nous, soyons sérieux, si je puis me permettre, Grand Régnard, c'est beau, c'est bon, c'est ronflant, c'est un beau flacon aux jolies courbes, mais franchement y'a mieux en Chablis pour moins cher. Je suis sûr que même Falvo le sait, c'est pour cela qu'il est chef certainement. N'oubliez jamais que votre Serviteur et chroniqueur est caviste de métier autant que votre héros est curé.

Mais passons sur ces considérations vineuses, parce que j'ai un retour de lecture à écrire et faut que j'avance dans la prose de Sieur Stan, faut que je décortique le truc, sinon je vais me retrouver en « Eaux Troubles ». Ben oui, y' a du level, et je n'ai pas envie que le Père François du Whoozone me tombe dessus. C'est sérieux ça, alors on avance.

Pas mal de morts dans cet Ehpad et c'est presque normal avec des pensionnaires de 90 piges. Mais quand ça clamse, faut vite remplacer, parce que l'Ehpad, c'est comme un verre de whisky, vide c'est pas bon, et il faut remplir. Et mon petit doigt me dit que notre Requiem, notre curé infiltré n'est pas au bout de ses surprises. Il se donne corps et âme à sa mission et n'hésite jamais à payer de sa personne pour faire évoluer le smilblic.

Bon ça y est, à force de fouiner partout, notre cureton commence à y voir clair. Et comme je vous l'annonçais plus haut, on retrouve bien la famille du Polar dans ses grandes largeurs. Je ne spoile pas, mais le Biker résident à l'Ehpad, c’est….ah ben non je vais pas tout vous dire, mais il y a de grandes chances pour que vous le croisiez sur un salon.

Comme d'habitude avec Requiem et après quelques frayeurs et agitations finales, le ou les coupables seront confondus au bout des 200 pages.

Avec son style inégalable qui nous fait beaucoup penser à un certain Frédéric Dard, on passe un excellent moment avec « Sur des breizh ardentes ». On retrouve des potes, on rigole, on picole, et c'est une véritable bouffée d'air frais en cette période covidoguerrièrelectorale.

Bon les louanges c'est bien mais écrire une chronique, ça demande de la concentration, ça donne soif et je commence à avoir les dents du fond qui crissent tellement c'est sec ! Allez ; je vais me déboucher un Domaine de la Meulière Chablis 1er cru 2012 Mont de Milieu vieilles vignes les Gougueys. Ben oui je te l'ai dit Mon Requiem, y' a du level. A ta Santé et sans rancune ! A bientôt pour trinquer à ce nouveau coup de cœur Whoozonien bien mérité.


Stanislas Petrovsky sur WHOOZONE.COM


Pour aller plus loin


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04/04/2022
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