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Léo Hardt - L'Interview

Whooz : Léo Hardt
ON : Avec son premier One-man

C’est écrit !

Attention talent ! – et ne dites pas qu’on ne vous avait pas prévenu !

Voilà une année que nous attendons l’éclosion de ce nouveau talent du rire. Léo Hardt était la première partie d’Aymeric Lompret lors de la dernière représentation du spectacle de celui-ci lors de la saison 2012/2013. Nous avions alors été subjugués par le talent du néo-humoriste, son aisance et son esprit provocateur. Whoozone se devait de couvrir les premiers pas de cet artiste, ce qu’il a eu l’opportunité de faire en couvrant la première représentation de son premier spectacle au Spotlight de Lille le 20 mai 2014. C’est à cette occasion que nous avons pu rencontrer Léo Hardt. Rencontre (et restitution textuelle des propos tenus lors de celle-ci, ce qui provoque un peu d’appréhension chez un Léo prévenu, « tout a été écrit »).

Question (désormais traditionnelle) : Qui êtes-vous, Léo Hardt ? (Question toujours aussi difficile !)

Léo Hardt : Je suis un homme qui fait du Stand-up. [Faut que je fasse des blagues, c’est compliqué en interview. Car je suis super nul en interview ! (nous tenons de suite à infirmer ces propos). J’ai l’impression d’être chez le psy et je fais des réflexions qui n’ont rien à voir avec la choucroute, et surtout qui ne sont pas drôles !].

Mais vous n’êtes pas obligé d’être drôle !

Heureusement.

Ce qui est pervers c’est que c’est une conversation dont le but est de faire de la promo, c’est donc vicié – or les gens s’attendent à un type hilarant, ce que je ne suis pas du tout.

C’est-à-dire !

A la base, le fait d’être drôle, c’est « malgré moi » et je tente envers et contre tout de mettre le truc à mon avantage. Dans la vie je ne cherche pas à être drôle tout le temps. Les gens qui cherchent à être drôles tout le temps, ça cache des trucs !

Euh, qu’est-ce que ça cache ?

Un manque de confiance en soi, un mal être. Et donc une dizaine de cadavres enterrés dans le jardin avec la pelle de mamie.

A la base vous êtes un comédien qui a choisi de s’exprimer dans un seul en scène …

A la base je suis comédien, intermittent du spectacle. J’ai toujours énormément écrit et j’ai une admiration pour Louis C.K., George Carlin, Larry David, Dylan Moran, Chris Rock ou Ricky Gervais, comédiens de Stand-up Américains ou Britanniques, il était donc normal que je monte seul sur scène (suivant l’exemple de ceux qui m’ont inspiré).

Ces référence nous ont déjà été citées par quelques-uns des artistes que nous avons rencontrés, comment fait-on pour les découvrir ?

En France c’est mal foutu, les vidéos sont sans sous-titres … ce sont des figures peu connues, il faut donc avoir de l’intérêt pour eux pour les découvrir …

Si j’avais la possibilité de le faire, j'adorerais faire découvrir ces comédiens en France par l’intermédiaire d’éditions de Dvd par exemple… Un truc qui rendrait une éventuelle "notoriété" utile …

Voyez-vous une différence entre votre art de comédien et le Stand-up que vous pratiquez ?

C’est deux choses différentes. Dans le One-man, le personnage qui est sur scène c’est moi ! Je tente de créer l’illusion que c’est moi qui parle avec des copains, et c'est un travail presque plus difficile pour un comédien que de rentrer dans la peau de quelqu'un d'autre !

A la base j’ai commencé ma formation de comédien dans la rue, et à un moment on m’a payé pour ça ! C’est le seul métier duquel on ne m’a pas viré, c’est donc ce métier là que j’ai continué ! Je ne sais pas si j’aurais fait du Stand-up sans être comédien.

Pouvez-vous nous parler de votre spectacle ?

Sincèrement, il est bien !

C’est aujourd’hui (le 20 mai 2014, ndlr) la première fois que je le propose.

J’ai jusqu’alors uniquement fait des scènes ouvertes, et Isabelle (Isabelle Baert, la co-gérante du Spotlight, organisme organisateur des scènes ouvertes, ndlr) m’a dit que j’avais plein de votes pour moi sur internet suite à mes prestations sur les scènes ouvertes du Spotlight, ce dont je n’avais pas conscience. Il fallait donc que je participe à la finale des scènes ouvertes, que j’ai remporté. Le lot c’est de jouer son spectacle, que je n’avais pas encore écrit ! Et j’ai gagné !

De quoi votre spectacle va-t-il parler ?

De sujets « sociétaux », de sujets provocs, que j’essaie de faire sortir de la provocation (je sais, ce sont des propos pompeux !). En réalité j’aime juste faire rire les copains et énerver la petite vieille d’en face. Comme un sale gosse qui ferait des blagues, un petit merdeux.

Pouvez-vous nous donner un exemple ?

Il faut à tout prix replacer les exemples que je pourrai vous donner dans le contexte du spectacle. Hors contexte il est difficile d’exposer les sujets que je vais aborder.

Je parlerai de sujets qui sont rarement évoqués, mais qui font partie de la vie également – pour moi il n’y a pas de sujets interdits.

Qu’est-ce qui vous fait rire dans la vie ?

L’absurdité...

Quel est votre futur, Léo Hardt ?

Immédiat : il est cinématographique avec les « p'tits films entre nous ». J’ai écrit et joué dans un court, « la quatrième trompette » de Guillaume Deraedt, qui a remporté un prix et m'a donné envie de continuer dans cette voie ciné, avec toute la bande des « p'tits films entre nous ».

J’ai également des projets avec la compagnie de masques " Le di mini Teatro".

Et bien sûr, continuer mon One-man …

Très vifs remerciements à Isabelle Baert et Marc Vanaldervelt gérants du Spotlight, à Léo Hardt et à Didier Parsy.