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La voix du Rock 2013

Whooz : De Louis Aguilar à Kavinsky en passant par Sébastien Tellier et Lilly Wood.

ON : Le 15 juin 2013 – La Voix du Rock 4^ème édition.

Kiffs monstes à Tourcoing

Quatrième édition de la voix du rock à Tourcoing, et quatrième franc succès ! Il faut dire que, cette fois encore, l'affiche était alléchante et qu'elle a tenu toutes ses promesses. Kavinsky était la figure de proue d'une affiche qui réunissait sept autres formations. La première d'entre elle étant la chorale du Grand Mix.

Quelle heureuse initiative que la programmation de la chorale du Grand Mix en tout début de festival (on se souvient que la formation avait déjà fait forte impression l’année dernière). Cette chorale est dédiée aux plus de cinquante ans, quand tant d'autres formations kiffent Mozart, Beethoven et cie, la Chorale du Grand Mix (l'une des salles majeures de diffusion musicale en région Lilloise) quant à elle propose des visions de Portishead, de Grauzone ou encore de Skip The Use des plus réjouissantes. "Alors, ils sont pas rock, mes choristes" lança à la foule la chef de la formation, avec un grand sourire ... Si, et comme diraient les "Rolling Stone" : "Pierre qui roulent ...".

L’ami Louis. Le second à passer sur scène fut Louis Aguillar accompagné de ses "Crocodile Tears". 21 ans, et déjà un vieux briscard des scènes en tous genres, Louis distille un folk que les Américains envient. "Bonjour, comment tu t'appelles ? Je suis Louis Aguillar, et voici les "Crocodile Tears", tu veux être mon ami ?". Et au public de ne savoir quoi répondre ! Le public s'appelle "public" ! Et il veut bien devenir ami de Louis Aguillar ! Sans souci. D'autant qu'il était, pour Louis qui du haut de la scène pouvait le compter : "un million" ! Un million d'ami ! Cool ! Dans son court, trop court, tour de chant Louis proposa un morceau intitulé "Memories", et à son sujet évoqua Julien Doré, son nouvel ami ! (toujours une question d'ami !) avec qui il gardera les chèvres ! (sic). En fin de set la formation repris The Cure à sa sauce (Close to me), ce qu'il faut qualifier d'excellentissime.

"Great Montain Fire" offrit la première sensation scénique de la soirée au public de plus en plus nombreux à rejoindre le parvis St Christophe de Tourcoing. Ce fut en fin de set. La formation d'entrée de jeu brouilla les pistes quant aux rôles de chacun en prenant la place des uns et des autres dans une sorte de chaise musicale. Ah quelle bonne farce ! La suite fut tout aussi réjouissante. "Great Montain Fire" vient de sortir "Canopi", son premier album, un opus enlevé et joyeux. Son set fut donc essentiellement composé des morceaux de ce premier LP. On connaissait les "Guitares Héros", moins les "Basses Héros" ! "Great Montain" compte en son sein un "Synthé/Drum Héro". Les balances avaient laissé prévoir que ça taperait dur dans le bon sens du terme, la prestation scénique tint toutes ses promesses. Loin d’un solo de batterie, puisque le musicien est aux synthés, mais accompagné d’une percu, il se saisit tout simplement de ce dernier instrument pour bondir vers le public lors du dernier morceau ! C’est "Great Montain Fire" dans toute sa folie, on en redemande.

Ils sont jeunes ! Juveniles, encore une formation qui vient de sortir un album ! Juveniles est un son pop rock remarqué par Canal Plus qui a fait de "We are Young", l’une de leur compo, l’illustration de son générique du Grand Journal - vulgarisation garantie auprès des branchés en tout genre. Avec une telle estampille "découverte à suivre" garantie Canal, il faut pouvoir "envoyer son bois", c’est ce qu’ont fait les "Juveniles". Leur originalité est tout simplement de bonnes mélodies électrostyles à souhait que vient souligner, à moins que ce soit l’inverse, la voix irréelle de son leader. "Fantasy" est le dernier morceau du groupe, il pourrait devenir le prochain tube de l’été, les spectateurs de la Voix du Rock en ont eût un aperçu sur scène.

Ma vie, mon œuvre. Liane La Havas c’est une voix et un tempérament (un délicieux sourire également). Voilà un autre univers que celui du Folk ou du Pop Rock présent sur scène jusqu’alors. Même si les riffs de guitare seront au rendez-vous dans l’atmosphère soul/jazz du set de la jeune britannique. L’artiste a appris seule la pratique de cet instrument, grâce à internet ! Elle s’adressa à la foule en Français, juste pour quelques mots, mais qui dirent tout son attachement au public. Avec le sourire, elle dit "We all make mistake" quand elle eut quelques petits problèmes de guitare. Avec son interprétation de "If Your Love is enough" on se dit que Liane chante sa vie ! Que sa vie est chanson.

On Kiffe. Lilly Wood, la sensation Rock du moment, la révélation scénique ! Une réputation qui a précédé l’arrivée du groupe sur scène, c’est ce qu’on va voir ... et c’est ce qui fut confirmé. Nili, la chanteuse de Lilly, fait le show, tutoie le public, "kiffe" l’instant (c’est elle qui le dira), au public fort réceptif de profiter également de l’instant, genre les bras en l’air ! Les interprétations de "This is a love song", ainsi que, bien évidemment de "Down the Drain" (le morceau qui a fait connaitre Lilly Wood and the Prick du grand public) seront des plus remarqués. Nili et Lilly ont tout donné sur scène. En fin de set, Nili fit jeter l’une de ses baguettes dans le public par l’intermédiaire d’un régisseur plateau, cette baguette était fendue en deux sur sa longueur !

Mon Dieu est bleu ! Sébastien Tellier lui aussi dira qu’il a aimé l’instant qu’il passa sur scène ! Il arriva tel un Dieu, derrière lui un rondo avec les lettres ST stylisées renforçant son côté prophète ... lui, un simple mortel, et qui plus est "un régional de l’étape" ! Ses parents sont en effet originaires du Nord ! Père Calaisien, Mère de Wattrelos ... Bienvenue chez les Chtis ! Hein ! Sur scène ST se descendra quelques cannettes d’un breuvage apprécié (avec modération, et on vous rappelle que ... il faut manger cinq fruits et légumes par jour !) des gens du Nord ! Mais regrettera qu’elles ne soient pas de la Stella ! Enfin, toujours est-il que Seb (c’est bien !) se trouvera bien sur scène, passant de la guitare au synthé, et inversement, jouant les gourous d’un culte dont la musique serait la seule guide ... chantera son amour pour la Russie, chantera en Français, en Anglais ... avant de quitter la scène avec un sourire qui en dit long sur l’instant qu’il venait d’offrir au public.

Driver. Kavinsky est le phénomène électro du moment. Il est arrivé sur scène sans introduction immédiate du maitre des cérémonies. Les spectateurs savaient simplement qu’entre le set de la star et celui de Sébastien Tellier s’écoulerait 20 minutes ... c’est tout (le temps de l’installation du plateau). Dans l’ensemble de cette journée de festival, le timing fut observé à la minute près ! 15h30 départ des festivités ... 23h30 arrivée de Kavinsky, 0h30 fin du set du génie électro popularisé par le film "Drive". Son set transforma le parvis St Christophe en un immense dance floor où tous les teuffeurs ont dansé en regardant la même direction, celle de la scène où un véritable extraterrestre s’exprimait en signe compréhensibles de tous (mime de l’arc et des flèches, distribution en tout genre etc ...) et distillait sa musique à haute dose. On reconnut Daft Punk (dont "Get Lucky"), on reconnut "Rage against the Machine avant l’éclate finale de "Nigthcall" (forcement). Apres cela le public en voulait encore ... en vain, il était temps de rallumer les lumières ... la fête était finie. Le MC de l’ensemble du festival demanda au public s’il était "happy" d’être là (en référence à C2C accueilli en 2012). Ce à quoi le public répondit "oui", et il se dispersa ... Fin de l’acte quatre du festival de La Voix du Rock, vivement l’année prochaine pour l’acte Cinq d’un rendez-vous maintenant indispensable (et gratuit) dans l’espace festivalier local, que dis-je national !