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Rencontre avec Jean-Marc Demetz

Whooz : Jean-Marc Demetz
ON : Dans toutes les bonnes librairies

Rencontre avec un bon vivant

Jean-Marc Demetz est une figure du polar en région Nord. Ce fut un véritable plaisir que de le rencontrer.

Qui êtes-vous, Monsieur Jean-Marc Demetz ?

Jean-Marc Demetz : Je suis un jeune auteur de 50 ballais, et voilà !

J’ai écrit quatre romans, plus des écrits confidentiels. J’ai un métier qui me fait manger, écrire est un loisir ! (Une nécessité). Enfin, je suis le co-organisateur du Salon de Templemars. Le gars qui remue beaucoup là-bas, c’est moi !

J’ai démarré tard dans le polar. En terme pro, j’ai un profil technique. Lorsque je me suis mis à l’écriture j’ai pensé que c’était plus facile d’écrire un polar car on décrit des actions ! Mais ce n’est pas le cas, écrire un polar est loin d’être si facile.

En fait c’est un domaine où l’on peut dire des choses sur la région, des lieux, des faits divers, et de dénoncer de faits de la réalité sociale.

J’écris des thrillers qui entraînent mes personnages dans la région Nord, au travers de lieux, d’histoires, de personnages que j’ai rencontrés, que j’utilise par petit bout. Mes romans sont très détaillés. Ils sont le fruit de 6 à 8 mois d’enquête qui donnent des détails et crédibilisent l’action – le lecteur le ressentira. Le Polar est un travail d’horloger, précis. La vie inventera des choses que l’on présentera soi-même en les mettant en scène avec un fil conducteur et des rebondissements.

Pouvez-vous nous en dire plus sur les étapes de votre process ?

Un – une enquête fouillée. Je prends des thèmes qui m’intéressent, et j’enquête. Ces enquêtes m’amènent la matière que j’aménagerai dans une histoire.

Deux – l’écriture d’un synopsis (deux mois)

Trois – le passage à l’écriture où je ne suivrais pas forcement le synopsis !

Je connais mon début, mon arrivée, un peu mon parcours

L’imprévu vient dans l’écriture. Vous savez quand on écrit on est une éponge avec ce qui se passe autour de nous. Il arrive fréquemment qu’un personnage secondaire prenne plus d’importance qu’on ne l’aurait pensé. Mais le fil conducteur ne bougera pas énormément.

Revue de détail. Pouvez-vous nous présenter vos écrits polardeux ?

« Les doigts de sang » (Krakoen). « C’est le décor de mon enfance. J’ai là enquêté sur l’histoire du textile. Je place toujours mes personnages dans des faits réels, c’est essentiel pour la crédibilité (autre exemple, pour mon prochain roman, j’ai enquêté sur les sérials killer et la manipulation mentale) ».

« Wajadou » (Krakoen). « Roman déjanté – Polar de motard dans une course poursuite a suspens ».

« Les sept pierres de Lille » (Ravet-Anceau). « Une intrigue politique dans le monde religieux afin de faire découvrir la particularité de la rue des postes de Lille et de ses sept pierres ! « La colère peut-elle être juste » était le thème de ce livre ».

« Les œufs de Lewarde » (Engelaere Éditions). « Polar Historico Fantastique. L’intrigue met en cause la fin du monde à Lewarde (il faut bien s’amuser !) dans un style jubilatoire. Ce roman parle de la mine avec des faits historiques véridiques ».

« Le doigt du sang » (Krakoen). Polar psychologique dans le décor de mon enfance, un petit village où je fais revenir mes héros. C’est l’histoire d’un gars qui est coupable, mais il ne sait pas de quoi ! ».

« Tous ces livres sont très différents, le livre qui restera c’est «Le doigt du sang », car avec celui-ci j’ai trouvé mon style ».

Question traditionnelle, quel est votre futur ?

Vous l’avez devant vous (Monsieur Demetz me sort l’épreuve dactylographiée de son prochain livre), il s’appelera « Serial Snipper », le titre est encore provisoire.

Je compte également sortir un bouquin de cuisine : « 150 recettes simples et gourmandes pour épater les copains ». L’idée de départ de ce bouquin c’est ma recette des escargots aux morilles que j’avais donnée dans un de mes livres et que tous mes potes m’avaient par la suite demandée … Eh, oui, je suis un bon vivant !