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100% Cachemire, un film de Valérie Lemercier

Whooz : 100% Cachemire de Valérie Lemercier
ON : Sortie en salles le 11 décembre 2013

Très vifs remerciements à Ccil.

100% tergal

A la recherche de la comédie pour bien finir l’année 2013 (accessoirement, pour bien commencer 2014 !) – Billet 1 / 3 – Les deux autres films étant « Je fais le mort » et « 16 ans ou presque ».

STOP, autant s’arrêter de suite, cette « chose » ne vous fera pas bien finir votre année ciné, ni même commencer votre année 2014, d’ailleurs, mais comme il y a forte chance pour que cette « masse informe » ne soit plus à l’affiche après le mercredi 1er janvier … Pour l’heure, si vous avez des places nous ne voyons que la solution du plan B, celui de faire plaisir a un ami, il saura qu’il peut désormais compter sur vous ! Maintenant, il se peut que vous aillez perdu un pari, dans ce cas, la sentence est vraiment trop sévère. Nous perso, nous nous sommes coltiné l’œuvre par pur conscience professionnelle, face à nos confrères et/ou amis qui nous avaient déconseillé de perdre notre temps (mention particulière à PM que nous saluons, et que nous écouterons plus en 2014, c’est promis).

Au sortir de la projo, s’imposait à nous une seule question : mais qu’est-il arrivé à Valérie Lemercier ?

Bande annonce

« Ils nous ont refilé le moins mignon, j’ai pas dit le plus moche », voilà la citation la plus emblématique d’un film qui se veut être une comédie burlesque. Une comédie sur l’upper class dont font partie Aleksandra et Cyrille respectivement interprétés par Valérie Lemercier et Gilles Lellouche et quelques-unes de ses névroses ! De cette classe qui s’octroie le pouvoir d’acheter un enfant, qu’elle rend parce qu’il ne lui convient pas (cette histoire est inspirée d’un fait réel).

Une comédie sans rythme, passant essentiellement par le dialogue de ces deux principaux comédiens et par la culture de l’ellipse. Le film dont l’une des promesses implicite était de nous donner à voir la vie du jeune adopté par le couple et de nous montrer quelques-uns des 400 supposés coups qu’il leur fera vivre ne le fait pas, outre une cuillère de purée lancée à la figure de Valérie Lermercier, ce qui est supposé déclencher le rire chez le spectateur. Qu’à voulu Valérie Lemercier avec ses gags contestables ? Les blagues autour des sous-vêtements respirés par la nounou, la chute dans le bassin des otaries …

Alors il faut se rattacher à ce qu’on a – pas grand-chose - et qui passe par l’intermédiaire des rôles secondaires, et en particulier par Chantal Ladessou et Bruno Podallydes. Notons également la partition excellente de Louise Blachère (SODA) dans le rôle de la vendeuse de peluches. De très maigres consolations dans une palette de personnages très caricaturaux (les personnages principaux étant eux-mêmes des stéréotypes), à l’exemple du couple d’adoptant aux surimis. Quel dommage !

Satire sociale. Le parti pris est donc de se focaliser sur le couple, Valérie Lemercier, patronne de presse style Meryl Streep/Anna Wintour du « Diable s’habille en Prada », sera la méchante de l’histoire, celle qui renvoie le bébé, Gilles Lellouche, celui qui a de l’humanité, essayant tant bien que mal de s’adapter à l’enfant. « Chez ces gens-là », ils sont pas « aimables », alors comment peuvent-ils donner de l’amour …

Alors, certes, il y aura bel et bien une évolution des personnages, l’enfant les transformera, et tout rentrera dans l’ordre ! Même après le geste ignoble de la mère qui pour les faux qu’elle a commis aurait pu essuyer les foudres de la justice … Mais tout sera bien qui finira bien.

On imagine bien ce qu’aurait pu donner ce film s’il avait été pris ou repris complètement en main par un Etienne Chatiliez de la grande époque Florence Quentin; un « Tati Danielle » en culottes courtes. « Ils nous ont refilé le moins mignon, j’ai pas dit le plus moche » aurait eu une autre résonnance.

Avec 100% cachemire Valérie Lemercier a essuyé un déferlement de la critique, nous aurions aimé pouvoir contrebalancer le marasme mais nous ne le pouvons point. Notre déception vient des promesses de l’histoire initiale et de la sympathie que nous éprouvons pour l’auteure dont nous apprécions l’exigence du travail, gardons foi en elle.

Car n’oublions pas, si « arriver en avance, c’est furieusement tendance », « le bleu marine est le nouveau rouge » !