Rencontre de Nadine Monfils autour de Maboul Kitchen

Rencontre de Nadine Monfils autour de Maboul Kitchen

Whooz : Nadine Monfils
ON : « Maboul Kitchen »

Adieu, Mémé Cornemuse

Rencontre de Nadine Monfils autour de « Maboul Kitchen »

Très vifs remerciements à Nadine Monfils

Une rencontre avec Nadine Monfils ne se refuse pas tant l’auteur des aventures du commissaire Léon, ou de Mémé Cornemuse est passionnante. Ses polars détonnent dans le paysage polardeux francophone, Nadine Monfils au fil de ses livres a développé un univers fou et décalé. Ecouter Nadine Monfils est donc un plaisir absolu, ce que la rencontre de la Fnac de Lille* a encore une fois démontrée. Un événement animé et modéré par Frédéric Launay, journaliste.


Des nouvelles de Mémé Cornemuse

Nadine Monfils : Elle a trouvé une nouvelle manière de s’enrichir, et veut changer physiquement (et il y a du gros œuvre !) pour plaire à Jean-Claude van Damme (JCVD).

Mémé va se marier avec un nouveau mari ! Elle a mis le grappin sur le baron Gilberto van Pinderlock, un vieux qui a beaucoup d’argent, et un manoir à Saint-Amand-sur-Fion (une ville qui existe en France). Elle l’épouse et part en vacances à Etretat et là, pas de bol, il recule juste ce qu’il faut … Mémé hérite de la baraque et la retape avec des potes pour en faire une maison d’hôte qui virera à l’auberge rouge.


Mémé, une gamine

Mémé est une égoïste qui franchit les obstacles, elle défend farouchement sa liberté. Si on entrave sa liberté, elle flingue ! Et c’est aussi une gamine. Afin de racketter la famille des Duprez de la Tour elle organise un vrai faux kidnapping de leur fils Yanus. Ce dernier s’emmerde à Saint-Amand-sur-Fion, Mémé l’emmène à Euro Disney, où elle s’éclate. On dit que les vieilles personnes retombent en enfance ! Mémé a une jeunesse, une pétillance en elle.


Sur Magritte

« Maboul Kitchen » est le cinquième tome des aventures de Mémé, on y apprend qu’elle est née à Pandore une ville imaginaire que j’ai baptisée ainsi en référence à Magritte. J’ai côtoyé sa veuve. « Coco givrée » (2010), lui est consacré. Magritte s’amusait à faire des blagues, c’était un vrai « Brusseleir ».  Il avait son univers à lui, teinté de surréalisme.


JCVD

C’est un personnage incroyable. Je me suis amusée à intégrer ses propres dialogues dans mon roman. JCVD est comique, il y a un truc typiquement belge chez lui qui me fait rire. Il s’est battu pour réaliser son rêve. Je le connais un peu, ses parents également. C’est comme ça que j’ai mieux compris le personnage, avec ses fantômes. C’est quelqu’un de simple, d’accessible et de gentil. J’ai une tendresse pour ceux qui font tout pour réaliser leurs rêves. Ce qu’il dit n’est pas idiot. Il faut voir « JCVD », le film, là il se moque de lui-même, il a montré une autre facette de son talent. Mémé est amoureuse de ce qu’il est, de sa personnalité, elle est allée jusqu’à Hollywood pour lui ! « Mémé goes to Hollywood » (2014) raconte leur rencontre (cette histoire à plu au père de JCVD).    


Nadine Monfils, écrivaine et réalisatrice

J’ai écrit plus de 60 romans, je ne compte plus, là ! Et au Cinéma, j’ai fait un film atypique :  « Madame Edouard »,  avec Bourdon, Balasko, Blanc, Lavanant … sur une musique originalede Bénabar. Pour « Madame Edouard » j’ai écrit le scénar, fait le story-board, créé les décors en collage et je l’ai réalisé.

J’habite Montmartre, je me suis inspirée des personnages que je rencontre là-bas, des vraies personnalités. C’est ce qui m’a inspiré le commissaire Léon, un flic qui tricote en cachette depuis qu’il a cessé de fumer ! Toutes la série va être rééditée chez Pocket ( 10 tomes) sortie des premiers prévue en octobre.

Je pensais faire un film avec des acteurs inconnus, des potes…Mais un jour j’ai eu deux appels successifs de Dominique Lavanant (je pensais à une farce d’un de mes fils!). Elle avait aimé « Il neige en enfer » … je lui ai envoyé le scénario de Madame Edouard, elle a adoré et on a pensé à Michel Blanc pour camper le rôle du commissaire Léon, Balasko est venue ensuite, et c’est comme ça que j’ai eu une flopée d’acteurs. John Malkovitch m’a même contactée. Bourdon est arrivé en dernier dans le casting. Tous ont rencontrés les vrais personnages, chaque acteur ressemblant un peu aux originaux.


Des gens qui existent

Ma série du commissaire Léon est construite  en partie autour de personnages qui habitaient Montmartre ( la plupart sont morts aujourd’hui.  Cirrhose du foie…).

Mémé Cornemuse est un mélange de mes deux grands-mères, et elle n’est pas si éloignée de moi ! Elle a une faconde et une manière de voir la vie qui n’est pas loin de la mienne, ainsi que celle d’Annie Cordy.


Du Cinéma

Le Cinéma c’est très compliqué. Je voudrais adapter « Nickel Blues »  avec un univers un peu à la « C’est arrivé près de chez vous ». Au casting, j’ai Lavanant, Pinon … (au Théâtre les acteurs aiment jouer avec moi, Rufus, Jean-Claude Dreyfus …). Le Cinéma français recrute dans le conventionnel, les livres peuvent avoir une extrême liberté. De Belfond, devenu plan-plan je vais passer au Fleuve où ça pétille !  « Les Vacances d'un serial killer » a été porté  et encensé par Gilbert Collard, au total il s’en est vendu 200 000 exemplaires ! Là mon éditeur m’a foutu une paix royale dans mon univers foutraque et avec mes belgicismes. Avoir du succès amène la liberté.


Ecrire

Ecrire pour moi est naturel, ça vient tout seul, sans travail ! Mon mari, mon agent et mon ami JP Jeunet sont mes premiers lecteurs. J’écris vite (depuis l’âge de huit ans !). Lorsque j’écris un livre, j’y pense tout le temps, en deux mois ça peut être torché ! J’écris deux heures par jour, il y a peu de choses à changer au final.


Inspiration

« Maboul Kitchen » est la cinquième aventure de Mémé, et peut-être sa dernière, mais qui sait ?  Il faut que mes personnages continuent à me parler. C’est comme ça, on a chacun ses recettes de cuisine. Mes personnages vivent en moi. Pour mon nouvel éditeur je vais créer un nouveau personnage : Elvis Cadillac, le sosie pourri d’Elvis Presley, qui vient de Charleroi, en Belgique.


La mort

Quand on écrit on est un canal, les personnages viennent nous dire des choses à l’oreille, qu’on retranscrit. On vit chevillé à la vie, et à la mort. Dans « Maboul Kitchen » j’ai incarné la mort, histoire de m’en moquer pour avoir moins la trouille !  Mémé n’a peur de rien, elle a des couilles dans la tête !


Une conclusion

Une phrase de Jean Rostand : Une fois passé l’enfance, on devrait savoir une fois pour toutes que rien n’est sérieux dans la vie !

 

* Le 4 avril 2015

 

Nadine Monfils sur WHOOZONE.COM

Rencontre de Nadine Monfils autour de Maboul Kitchen

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Notre article sur la Missing Party organisée par le Furet du Nord de Lille dont Nadine Monfils était l’une des participantes

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Nadine Monfils, Fiche portrait


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30/05/2015
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