
Manhattan Sunset de Roy Braverman

Whooz : Roy Braverman
ON : Manhattan Sunset – Hugo Thriller, 2021
Manhattan Sunset
de Roy Braverman
Chronique de Bruno Delaroque
Une signature Roy Braverman, l'homme au bonnet Stetson vissé sur le crane, c'est l'assurance de passer un bon moment de lecture avec une histoire qui ne lambine pas en route.
« Manhattan Sunset » édité chez Hugo Thriller ne fait pas exception à la règle puisqu'au premier paragraphe, un cadavre attend le lecteur au cœur d'une casse auto crasseuse à souhait.
Les deux enquêteurs sont Donelli et Mankato, un duo mixte et hétéroclite d'inspecteurs, dont on devine assez vite que les joutes verbales vont égayer le roman.
Pfiffelman tué récemment dans des circonstances douteuses, ancien partenaire de Donelli, apparaît sous forme d'un fantôme qui accompagne notre inspecteur ; tel un Jiminy Cricket, conscience omniprésente et envahissante tout au long de ce scénario. C'est souvent drôle, sarcastique et offre de vrais instants de bravoure puisque seul Donelli le voit et l'entend !
L'autre vedette de ce « Manhattan Sunset » est la ville de New-York, monstre urbain sombre et multi culturel où s'entasse pêle-mêle une faune diversement colorée. Gratte-ciel de verre et de béton aux étages tentaculaires dressés vers le soleil côtoient des quartiers sombres, espèces de cours des miracles des temps modernes abandonnées aux immondices et aux gangs.
Poisseuse et noire, New-york a quelquefois l'âme bien pourrie, même si deux fois par an, le grandiose spectacle du Manhattanhenge, avec son astre incandescent, rappelle que La Grosse Pomme est la ville de tous les contrastes et peut se transformer en un fruit mur et bien juteux.
Voilà donc le cadre et l'ambiance dans lequel Roy Braverman situe son nouvel opus. Toujours très attiré par les States après sa trilogie Nord-américaine, « Hunter », « Crow » et « Freeman », parue chez Hugo, l'auteur nous propose des personnages marqués par la vie, accros à leur métiers de flics, et un scénario séduisant qui ne se révèle que tout doucement.
Il ménage longuement ses effets avant d'aborder réellement le sujet central du roman et le pourquoi du comment grâce à des investigations croisées, une foule de protagonistes, et des événement très différents. Si son son but était de noyer le poisson, je peux dire que c'est parfaitement réussi.
Bien entendu, les flingues sont de sortie, et les macchabées jonchent les feuillets de ce livre.
Les 365 pages défilent vite et entre cynisme et absence de moralité quelquefois, on a arrive à « la » où « les » vérités qui ne sont pas forcément celles à laquelle on s'attendait. La frontière entre le bien et le mal est quelquefois mince et entre rédemption et vérité absolue, l'auteur a je pense choisi.
Un bon roman à l'ambiance bien marquée qui vous fera passer un excellent moment de lecture dans un New-York tour à tour répugnant et flamboyant !
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