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Les trois épées de Jean-Marc Demetz

Whooz : Jean-Marc Demetz
ON : Les trois épées – Les Presses du Midi, 2021

Les quatre fantastiques

Les trois épées de Jean-Marc Demetz

Chronique de François Cappeliez

Les royaumes de Mahel, Ghabylie et Vag-Narok vivaient en paix depuis la grande bataille quand, ayant repris du pouvoir, Belzécci, l’immortel roi-sorcier, mi un terme à l’harmonie régnante. Selon la prophétie, seule la réunion des trois épées associées aux trois royaumes, Fragarach, Mystic et Khafir, peut repousser le mal. Sachant qu’il revient à un Bravick (« un élu sauveteur du monde selon les Auguries » (p 331)) d’exécuter la mission. La prophétie se réalisera-t-elle ? Qui sont ces « Bravick » ? Pourront-ils sauver le monde ? Le périple des princes Milo et Victor et des princesses Ophélia et Stella, des « quatre fantastiques », ne fait que commencer.

P 86 : « Il faut réunir les trois épées royales. A cette seule condition, Belzécci sera renvoyé dans ses abîmes ».

Après être passé par le roman noir, après avoir flirté avec le fantastique avec « Désoxy » (2018) (volume inaugural de la collection « L'Anonyme d'Anvers » (Presse du Midi) dont il est à l’initiative), Jean-Marc Demetz s’attaque à la Fantasy pure et rigoureuse. Une Fantasy rythmée qui crie « action, action » en respectant les codes du genre avec un melting pot de références jubilatoires et assumées au profit d’une histoire humaniste. Il y a du « Dune », du « Seigneur des anneaux » mais également du « Marvel » tendance « Avengers : Infinity War » dans le dernier opus en date de Jean-Marc Demetz.

Ecrit pour Milo, Victor, Ophélia et Stella, petits-enfants de l’auteur et personnages principaux de son roman, le dernier Demetz vise un public de 7 à … 77 ans. Qui a dit que seuls les ados avaient l’apanage de la Fantasy ? Jean-Marc Demetz a consacré cinq ans de sa vie d’écrivain à construire un monde cohérent avec ses règles et ses particularités, avec sa propre mythologie. Avec ses personnages et leurs quêtes dans un monde où ces derniers ne seront pas ménagés. Qu’il sera long le chemin menant à la victoire !

Un chemin où l’on croisera Belzécci, Naïad ou Morbeck autant de figures du mal ! Belzécci, « roi des Etres, immortel roi du peuple haineux et vengeur » (p 296), étant décrit comme étant : « La puissance suprême du mal » (p 243), Morbeck arborant quant à lui « une gueule nécromantique à glacer les sangs » (p 424).

P 424 : Morbeck et Belzécci, les deux faisaient une sacrée paire. Deux immortels. Deux puissances de la mort. Des fabuleux. Même différents, ils étaient totalement unis dans la même hargne haineuse. Des héros. Des implacables ».

Un territoire où l’on croisera notamment des « Hommes-Brochets », des « Krolls », des « Ekhox » et même un minotaure du nom d’Astérion. Un territoire où l’on trucide sans regret. Un territoire où la force sera dans l’union. Un territoire où si le bien triomphe, ce ne sera que d’une manière provisoire.

P 456 : « Que pouvait-il attendre ? La mort. Très certainement. Et la fin du monde des hommes ? ».

Une question : Dis « Papy Jimmy » (permettre-moi cette familiarité), a quand la suite des aventures des « quatre fantastiques » ?

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